Andrew Andriantsiratahina (TSN) « Les streamers sont assis sur une mine d'or »
11 septembre 2020 // Media & Add-0n // 7941 vues // Nc : 127 - 128

En pleine crise sanitaire, le gaming souffre de ne plus pouvoir organiser ses tournois endiablés en salle. Loin des yeux, mais sûrement pas des manettes, la communauté TSN a trouvé une solution alternative : le « stream ». Explication de son capitaine d’équipe.

Peux-tu nous dire ce qu’est TSN ?
TSN pour The Shimmy Network est à la fois une communauté et une équipe. TSN-Madagascar est sa branche malgache. Le but est d'enseigner la culture de la FGC (Fighting Game Community / Communauté de jeux de combat) à travers des tutoriels, des séances d'entraînement et des tournois. On s'éloigne des aspects simples du jeu pour approfondir ses mécanismes et les enseigner aux nouveaux arrivants et aux joueurs occasionnels.

Avec la crise, les rassemblements de joueurs sont limités. Comment avez-vous maintenu votre communauté active ?
L’enfermement était inévitable, et quand j’ai appris la nouvelle des confinements à l’étranger, je me suis dit que c’était le moment de tester un nouveau moyen de communication, le stream (organisation de sessions de jeux en direct) via

Facebook, avec la communauté et les joueurs de mon équipe. C'est le début d'un long processus. Tout évoluera en ligne ou aura quelque chose à voir avec les interactions en ligne.

Pourquoi avoir privilégié l’apprentissage plutôt que l’organisation de tournois en ligne ?
Certains jeux ne fonctionnent pas bien avec notre internet et il y a des moments où les joueurs ne peuvent pas s'affronter en raison du décalage en ligne. Regarder un stream sur Facebook demande généralement moins de ressources que de jouer en ligne, que ce soit en matériel ou qualité de connexion.

TSN a connu une montée en flèche de sa popularité ces dernières semaines. Le « stream » pourrait-il devenir l’activité principale de TSN après la crise ?
On est plus de 26 millions et tous les « gamers » ne vivent pas dans la capitale, alors pourquoi ne pas aller en ligne pour toucher les régions ? Notre population est jeune et nous devons l’atteindre à travers les choses qu'elle aime. Le meilleur outil est celui dont tout le monde dispose, Facebook. YouTube c'est bien, Twitch aussi, mais Facebook a plus de portée que les deux combinés, parce que nos opérateurs mobiles l'ont rendu plus accessible. Certains le proposent même en tant que service gratuit. Les streamers sont assis sur une mine d'or, certains ont compris, d'autres le découvriront plus tard. Et plus tard, il sera trop tard.

L’avenir de TSN se fera dans quelle branche du gaming ?
Pour l'instant, TSN se concentre à 100 % sur les jeux de combat, et notamment la série Street Fighter. Cela ne signifie pas que nous ne jouerons pas à d'autres jeux ou ne participerons pas à d'autres tournois en dehors de la FGC. Le paysage de l'e-sport change constamment, mais la FGC était là bien avant que l'e-sport n'existe. Il existe très peu de groupes ici à Madagascar qui font la promotion de la FGC. Le MFG (Madagascar Fighting Games) est probablement la seule entité que je connaisse qui a largement contribué à faire connaître les joueurs de divers jeux de combat au public de Madagascar mais aussi à l'étranger.

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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