Aina Luciana Rasoloarisoa : Une mode esthétique et durable
16 février 2025 // Mode & Design // 7677 vues // Nc : 181

Aina Luciana Rasoloarisoa a remporté la Cape d'honneur lors de la deuxième édition du projet « Mode éthique et durable » organisé par l'Institut français de Madagascar en novembre 2024. A travers sa marque Ain’Ampela, elle incarne une approche de la mode alliant esthétique, durabilité et responsabilité sociale en collaborant avec les femmes tisserandes de l’Androy, dans le sud de Madagascar.

Le lamba « firake », pourquoi cette matière ?
J’aime les tissus malgaches, on connaît le lambohany, mais peu de gens connaissent le lamba firake en soie sauvage originaire de l’Androy. C’est un tissu fabriqué par les femmes de l’Androy dont les techniques sont héritées de leurs mères et de leurs grands-mères. Ce tissu est porté pendant les cérémonies. Les femmes gagnent leur vie grâce au tissage.

Un tissu s’inscrivant dans la démarche éthique et durable ?
Le coton sauvage est une matière première naturelle et respectueuse de l’environnement. C’est un coton récolté de manière artisanale qui n’est soumis à aucun traitement chimique. J’ai intégré le coton sauvage dans mes créations pour non seulement créer des vêtements, mais aussi pour raconter les histoires de ces femmes, leur résilience, leur force et surtout leur savoir-faire.

Vos inspirations pour vos créations ?
Pendant cette deuxième édition de « Mode éthique et durable, j’ai réalisé trois modèles, une robe de ville, une robe de soirée et une tenue portée par un leader de la conservation. Pour les deux premiers modèles, je me suis inspirée des tenues traditionnelles femmes de l’Androy que j’ai mélangées avec de la friperie. Être lauréate de ce concours, c’est une nouvelle aventure pour moi, et surtout pour ces femmes puisque je ne montre pas uniquement mon travail, je mets en également en valeur la leur. C’est une collaboration qui continuer sur le long terme puisque je compte d’ouvrir mon atelier, mais aussi un atelier pour ces femmes directement chez elles à Ambondro dans l’Androy pour leur assurer un travail régulier donc un revenu pérenne.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

FB : Ain’Ampela

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Lire

16 décembre 2025

Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Le théâtre malgache s'invite sous les projecteurs internationaux. « La ferme », création contemporaine de la compagnie Miangaly Théâtre, a été sélecti...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir