Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion
4 février 2025

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers musical du rappeur Eklyps, ce projet invite à une méditation sur la continuité de l’existence, à travers des œuvres semi-abstraites aux textures évocatrices et aux récits intimes.

Intitulée Tohy (« suite » en malgache), l’exposition déploie sept tableaux explorant des trajectoires humaines :
- La famille, représentée comme socle existentiel, en quête d’unité et d’identité, accompagnée de roses roses symbolisant tendresse et amour inconditionnel.
- L’amour, incarné par un homme solitaire à la recherche de sa complétude, illustré par des roses rouges évoquant passion et intensité.
- L’amitié, entre solidarité et fragilité, mise en lumière par des roses jaunes, emblèmes de joie et de sincérité.
- Des toiles « empruntées », intégrant des perspectives extérieures pour enrichir la réflexion sur les cycles de la vie.
- Un hommage à Andrianina, figure inspirante pour l’artiste dont l’influence persiste à travers une œuvre chargée de mémoire.

Haga Nisainana utilise un style semi-abstrait, où formes et reliefs se mêlent pour créer des compositions texturées. Ces jeux de matières suggèrent la complexité des émotions et des histoires, invitant le spectateur à percevoir les nuances et les ruptures propres à chaque récit. L’exposition inclut une installation interactive invitant les visiteurs à déposer des messages en hommage à leurs proches disparus, symbolisés par des papillons — métaphores de la transformation et de la mémoire. Cet espace partagé ajoute une profondeur spirituelle à l’expérience.

Le vernissage du 1er février, animé par Eklyps, a réuni une vingtaine de participants dans une atmosphère introspective. L’occasion pour le public d’échanger avec l’artiste sur les inspirations et les significations cachées derrière chaque pièce. Tohy s’inscrit dans la lignée du travail de Haga Nisainana, dont la première exposition en 2024 mêlait déjà photographie et peinture pour narrer des parcours de vie. Avec cette nouvelle série, l’artiste approfondit son exploration des métamorphoses humaines et des liens éphémères ou durables qui structurent l’existence.

Informations pratiques
Entrée libre | Lieu : IKM Antsahavola | Date : jusqu’au 28 février
Une exposition à découvrir pour ceux qui souhaitent allier contemplation artistique et réflexion sur les cycles de la vie.

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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