Voyage, voyage…
25 janvier 2025 // Quiz & Actuel // 4740 vues // Nc : 180

Antenaina : Bien chez soi, sauf si…

Voyager ? Antenaina a plus d’une raison de ne pas apprécier cela. Les premières : la route et ses usagers. Il n’est pas tellement fan des longues heures dans le taxi-brousse et sur la route, il préfère rester éveillé et en alerte : « Je n’aime pas voyager en taxi-brousse parce que j’ai eu de mauvaises expériences avec des chauffards. J’ai aussi une petite histoire avec les accidents : notre maison se trouve en bord de route, j’en ai vu beaucoup depuis que je suis petit. J’ai peur qu’un accident survienne, même si ce n’est pas pour moi, mais pour les autres voyageurs. ». Casanier, Antenaina évite tant que possible les vacances ou autres types de voyage. « En 2021, j’ai reçu deux propositions de travail à l’étranger et j’ai refusé. J’ai des appréhensions à l’idée d’aller à un endroit sans être bien préparé : que se passerait-il s’il fait trop chaud, faut-il emmener une crème solaire… ? »

Avec des souvenirs de vacances ratées à cause d’une maladie, Antenaina préfère, s’il faut y aller, être prêt à tout : il parle aux locaux, fait des recherches et anticipe les imprévus sur la route et sur place. Mais contre toute attente, le jeune homme est un grand explorateur : il aime aller à la découverte des histoires, parler avec les riverains et surtout les écouter. Mais alors, pour le motiver, il lui faut ces quelques ingrédients : « S’il faut voyager, je pense qu’il faut juste être avec quelqu’un d’assez flexible, d’ouvert, sans contraintes de temps, dans un lieu où la sécurité est assurée. Il faudrait également faire quelques escales pour les longs voyages – de plus de cinq heures – et que ce soit moi qui conduise ou une personne en qui j’ai confiance. » Bien se préparer et se laisser emporter une fois sur place, ce sont les secrets d’un bon moment pour Antenaina.

Tolotra : Grand voyageur

Il fait un à trois voyages par mois ! Si Tolotra peut autant prendre la route, c’est grâce à son travail de guide touristique. De tous les kilomètres qu’il a accumulés sur la Grande Île, trois spots sortent du lot. « Le grand sud, c’est spécial. Les paysages, les montagnes et les horizons varient beaucoup. Puis, Toliara est une ville idéale pour une immersion dans la population locale : il y a des Vezo, des Antandroy, des Masikoro, des Mahafaly, et la mer complète l’expérience ». Autres coups de cœur : Fianarantsoa et Mahajanga. « Mahajanga est un lieu plus urbain par rapport à Toliara, je l’adore pour ses nombreuses plages et tout ce qu’on peut y visiter. Fianarantsoa ? Je ne m’en lasse jamais, je suis Betsileo. Ce sont les parcs aux alentours qui me plaisent le plus. Pour Ranomafana en particulier, avec ses piscines naturelles, j’y ai passé deux mois de vacances en plus d’un stage. »

Pour avoir autant circulé, c’est un habitué des surprises. Et pourtant, un imprévu en particulier le hante jusqu’à maintenant. Alors qu’il devait emmener des clients VIP au Rova d’Ilafy, le chauffeur a compris Rova d’Ambohimanga. « C’est une fois sur place que je me suis rendu compte de mon erreur. C'était assez drôle. En tout cas, je veille toujours au bien-être des clients. Après, nous nous sommes finalement rendus au Rova d’Ilafy. Certes, ça peut être à la fois un travail et un loisir, mais on garde en tête que c’est la satisfaction des clients qui est le premier objectif ».

En dehors du travail, Tolotra fait aussi des voyages personnels en compagnie d’amis guides, dès que l’occasion se présente. Et comme toute personne qui a déjà bravé les sentiers plus ou moins goudronnés de Madagascar, il a été mis à l’épreuve. « Les paysages en chemin comptent beaucoup, mais à cause du mauvais état des routes, je ne peux pas me délecter suffisamment de la beauté autour ». Malgré les couacs, son amour pour la route reste intact. « Ce sont ceux qui t’accompagnent qui rendent les voyages spéciaux. En plus, la nature récompense toujours ta motivation avec ses nombreuses nouveautés, même chose pour ton approche avec les êtres humains que tu rencontres ».

Pages réalisées par Rova Andriantsileferintsoa et Mpihary Razafindrabezandrina

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir