Tora To Ryu : Ramène-toi, y'a du ramen !
10 février 2023 // Sortir // 1516 vues // Nc : 156 - 157

Pour déguster les vraies spécialités japonaises, une seule adresse, le Tora To Ryu à Analakely, dans l’enceinte de la Galerie Feima. Ouvert depuis novembre, l’établissement est devenu le nouveau temple du ramen, le bon vieux bouillon de nouilles servi au bol, comme au Japon.

Introduite au début du XXème siècle, le ramen, l a été popularisé après la Seconde Guerre mondiale. Pour les amis de la précision, c’est un bol de nouilles avec un bouillon chaud et une garniture à base d’œuf, de viande, de poisson et de légumes. Cette spécialité japonaise, pas chère et rassasiante,

commence à intéresser les Malgaches qui, de par leur tradition culinaire, sont déjà de grands amateurs de soupes. Depuis l’ouverture du Tora To Ryu (Tigre et Dragon), c’est bien le fameux ramen qui attire les curieux. « Ils ne sont pas déçus, c’est comme si on était là-bas », lance Ramanitrandrasana Yola, la cheffe cuisinière.  Et pour cause ! L’établissement a été lancé par un Japonais Yu Nakao et un Malgache, Andoniaina Brice Andriamiandrisoa, un amoureux du Japon qui a littéralement craqué pour le ramen. Tora To Ryu est ainsi une franchise dont la maison mère se trouve au Japon, parrainée par l’Association économique Madagascar-Japon. Yola a, quant à elle, suivi un stage intensif à Kobi, au Japon, au sein de la maison mère, pour s’initier au ramen, puis c’est un chef japonais M. Shimura qui est venu à Madagascar former les cuisiniers locaux.

« Pour avoir la qualité et l’authenticité, il fallait assimiler leur savoir-faire », convient Yola qui, en retour, n’est pas disposée à divulguer le secret de fabrication. « Tout ce que je puis dire, c’est que les nouilles et les sauces sont faites maison ». Dans la recette classique, les nouilles sont réalisées à partir de farine de blé, d’eau, de kansui, la « poudre à nouilles » qui donne sa consistance aux pâtes. L’élément le plus important du ramen, c’est donc le bouillon. Au Japon, il existe quatre types de ramen selon les ingrédients. Le Shio Ramen au sel avec une couleur claire et un goût léger considéré comme un des plus anciens ramen japonais ; le Shoyu Ramen à la sauce soja qui lui donne sa couleur marron ; le Miso Ramen à la pâte de soja fermentée ; enfin le Tonkotsu Ramen aux os de porc qui donnent au bouillon son aspect crémeux et épais. Chez Tora To Ryu, il existe trois différents types de ramen : le blanc avec une sauce simple, le rouge qui est pimenté et le noir à base d’ail. Il est possible de rajouter de la garniture comme l’ajitama (oeuf mariné) et le char siu ou tsa-tsiu, du porc grillé. 

Pour ceux ou celles qui ne sont pas forcément adeptes de soupes, le menu propose d’autres spécialités japonaises comme le karaage, qui est plus une technique qu’un plat : de belles cuisses de poulet marinées et désossées frites dans un bain d’huile pour en faire des sortes de beignets, bien juteux et tendres. Et pour accompagner le tout, rien de mieux que le chahan, du riz frit sauté au wok, à l’ail ou nature. « Pour le moment, nous avons choisi de ne pas proposer beaucoup de variétés de plats pour nous concentrer sur la qualité et le goût. », précise Yola qui rappelle que la vocation première du restaurant est de faire découvrir la culture japonaise. Et inutile de préciser qu’avec elle, ça marche à la baguette !

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Lire

4 février 2025

Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...

Edito
no comment - Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Lire le magazine

Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

no comment - mag no media 09 - Janvier 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Taom-baovao

Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.

no comment - Taom-baovao

Voir