Le 501 : De Tamatave à Tana
19 mai 2023 // Sortir // 4720 vues // Nc : 160

Jeune entrepreneur ambitieux, Marky Ranaivoraison a ouvert Le 501 en août 2022. Le concept : faire goûter aux Tananariviens les saveurs de la région Antsinanana. Le restaurant est animé par une ambiance jeune dans un endroit discret.

Comme on dit, on ne juge pas un livre par sa couverture.
Situé à Ambohijatovo, le 501 se fait un peu discret vu de l’extérieur.
L’intérieur exhibe un endroit moderne avec des décors originaux et un cadre original. La majorité des clients du restaurant sont des jeunes. L’ambiance est à la fois festive et chaleureuse. En plus d’être un endroit confortable, le restaurant offre la possibilité aux clients de s’amuser et passer un bon moment avec ses activités comme le billard ou encore le photobooth (avec un ringlight) et la chicha.

Marky Ranaivoarison,  le jeune propriétaire est passé par des épreuves avant d’en arriver là. Issu d’une famille pauvre, et il n’a même pas pu finir ses études. Après la séparation de ses parents en 2009, il est laissé à la maison sans rien et a dû survivre par ses propres moyens. « A ce moment-là, je devais passer  mon examen de BEPC. J’ai travaillé dur et un jour, j’ai été convié à l’ISCAM pour assister à une conférence sur l’entrepreneuriat. Ensuite, j’ai travaillé en tant qu’opérateur de saisie, assistant virtuel et standardiste en 2014 pour devenir freelance en 2017. » Il est devenu autoentrepreneur dans la restauration depuis 2022, après des années de dur labeur. Depuis janvier, il a débuté dans le trading. Sa plus grande fierté, c’est le fait qu’il puisse subvenir aux besoins de sa sœur et de l’envoyer à l’université.

En créant le restaurant, il voulait ramener les saveurs de Tamatave à Antananarivo. Le restaurant est surtout connu pour sa soupe Tamatave, une des spécialités de la région Atsinanana. « Je suis originaire d’Antananarivo, mais j’ai grandi à Tamatave. J’ai pensé ramener le goût de Tamatave ici à Antananarivo, c’est pourquoi j’ai nommé le restaurant 501 » explique-t-il. Les secrets d’une bonne soupe Tamatave résident dans le bouillon et les pâtes inspirés, bien sûr, des recettes asiatiques. Sans oublier les autres ingrédients comme le poulet, le porc ou encore les van tan. Mais Le 501 propose également d’autres plats dans sa carte comme les mine sao, les brochettes et bien sûr les rhums arrangés, mais à consommer avec modération. 

Divers évènements sont organisés chaque mois pour animer le restaurant comme les « open live » où les clients peuvent jouer des instruments qui sont mis à leur disposition ou même faire du karaoké et le clubbing avec des DJ, comme DJ résident . Passionné de musique, Marky se retrouve parfois à jouer quelques chansons avec les habitués. Désormais, le restaurant invite des artistes une fois par mois pour mettre de l’ambiance comme ADMX et Rash en avril dernier. « Des artistes très appréciés par la jeune génération. Ce qui différencie notre restaurant c’est surtout cette ambiance festive, toujours animée et le goût de ses plats. Et nos clients sont rois ! »

Propos recueillis par  Maminiaina Yannick

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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