Nofy : Du rêve entre les mains
14 décembre 2024 // Mode & Design // 5426 vues // Nc : 179

À Antananarivo, dans sa chambre qu’elle utilise comme son atelier, Malvina Andriniaina fait quelques nœuds. C’est son art, devenu, depuis quatre ans, son métier : le travail sur le macramé. De pièces décoratives pour une maison plus cosy ou pour les événements, aux bijoux, l’artisane personnalise, propose, noue et fait découvrir son monde un peu… Hippie. Chaque pièce est revue de près pour rendre un travail de qualité et de rêve.

Racontez-nous votre histoire avec le macramé…
De base, je n’ai pas commencé avec le macramé, mais avec les attrape-rêves. C’était aux environs de 2017, et c’était juste une passion, donc je n’avais pas vraiment dans l’idée de vendre. Quand j’ai rencontré ma première cliente, j’ai créé ma page Vohitry ny Nofy, en restant sur les attrape-rêves. Plus tard, j’ai découvert un style un peu bohème, et là, coup de foudre ! Je voulais en faire. C’est en 2020 que j’ai vu des vendeurs de fils macramé sur Facebook, puis j’ai fait un premier modèle, et j’aimais cela.

Même s’il a été mon premier essai, ce que j’ai fait a immédiatement plu à ma clientèle, et c’est là que j’ai commencé à recevoir des commandes. De base, je voulais faire des bijoux, parce que j’aimais bien en porter. Mais je n’ai pas réussi à en faire. Durant le confinement, j’ai arrêté mon boulot, et j’ai commencé à développer et à apprendre à en fabriquer. Ce n’est qu’en 2022 que j’ai réussi à faire des bijoux avec des pierres. Et c’est à partir de ce moment que j’ai créé ma page Nofy, pour différencier les décorations et les bijoux.

Comment créez-vous les bijoux et décorations ?
Vohitry ny Nofy a commencé avec ce style un peu hippie. Plus tard, j’ai découvert le « bohème », qui est aussi hippie, mais plus classe. Puis, à tout cela s’ajoute ma passion pour le rock : je m’en suis inspirée pour en faire des bijoux, dont celles de la collection « Tandroka ». C’est un mélange de corne, de pierre, et de macramé. À la création de la page, je n’ai pas encore trouvé ma cible, parce que justement, j’aimais ce côté un peu hippie et « dark », alors que les clients et boutiques étaient à la recherche de quelque chose de classe. J’ai arrêté mes activités sur la page Nofy pendant un moment, pour me reconcentrer sur ce que j’aime, et plus tard, j’ai découvert, qu’il y avait des personnes qui appréciaient mes propositions. En général, pour les bijoux, je regarde les photos sur Pinterest pour m’en inspirer. Mais je n’ai jamais réussi à en faire exactement pareil, mes mains ne voulaient pas vraiment me mener vers le modèle. Du coup, je pars de l’idée selon laquelle je veux faire quelque chose de similaire, puis je réarrange avec le matériel que j’ai… et ça donne tout autre chose. J’ai eu un peu moins de difficulté avec les décorations : une fois que j’ai l’idée en tête, avec l’habitude, je ne prends pas trop de temps pour en faire. Les décorations sont toutes personnalisées. J’essaye de ne créer que des modèles uniques pour les bijoux en pierre et en macramé, mais il est possible d’en fabriquer en quantité pour le macramé simplement.

D’où viennent les noms inspirés du rêve ?
C’est une longue histoire… Mais Vohitry ny Nofy est une inspiration de mon père. Une fois, il a acheté un bout de terre sur une colline et l’a appelé « Vohitry ny Nofy », donc La Colline des Rêves. Deux ou trois ans plus tard, après quelques histoires, j’ai redonné le nom à ma page. Je voulais faire quelque chose qui le rendrait fier : un petit bout de lui chez moi. Plus tard, j’ai gardé « Nofy » (rêve), pour les bijoux, en rappel à ce que je fais – ce métier – et comment je suis en train de vivre un rêve ! Tout ce que je fais, j’essaye de mettre un petit « nofy » quelque part, dans les noms. Récemment, une commande m’a marqué, car je n’ai été contacté que quelques jours avant le jour J : un photobooth pour un mariage. C’était un modèle plein de 1,70 mètre sur deux, que j’ai fini en huit heures environ. J’ai réalisé qu’en fabriquer ne me prenait pas trop de temps, une fois, comme je l’ai indiqué, que j’ai le modèle en tête. En ce moment, je suis en train de finir une commande et je me mets au défi de restocker les boutiques revendeurs d’ici à la fin de l’année. Sur le long terme, je voudrais, bien-sûr, avoir ma propre boutique – un rêve depuis des années – pour faire et proposer tous les modèles qui me plaisent, sans aucune restriction !

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Facebook: Vohitry ny Nofy / NOFY.
Contact: 0341684070

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Paskero sort "C'est la bella vita"

Lire

7 septembre 2025

Paskero sort "C'est la bella vita"

Le chanteur français Paskero a annoncé ce 5 septembre la sortie de son clip « C'est la Bella Vita » chantant son amour pour Madagascar, qu'il interprè...

Edito
no comment - A moitié... mais plein

Lire le magazine

A moitié... mais plein

Madagascar, éreintée par les mauvaises nouvelles ? Eh bien, rien n’arrête désormais notre île-horizon. À force de scruter le verre à moitié vide, on a fini par rater le somptueux punch qui le remplit. Pourtant, il déborde joyeusement.Prenez la culture ! KVNTO, un chanteur de Toamasina rejoint l’album d’un monde qui parle plus de 200 langues (réellement ! pas juste un tour de Babel gadget). Mika Kely brille aux États-Unis, Betia en Europe, tandis que nos stylistes, écrivains et chefs VIP raflent des prix sur les cinq continents. Peut-être que Jaojoby, roi du salegy, ou le groupe Tarika, adulé jusqu’à Time « 10 best bands on planet Earth » nous avaient déjà avertis qu’on pouvait sortir la tête (et les talons).Côté technologies et sport, nos talents raflent médailles et trophées. Jiu-jitsu, pétanque jusqu’au championnat en robotique… nos compatriotes font parler – en bien – de la Grande-île. Pour ce qui est des relations internationales – surtout en matière de développement économique - Madagascar a accueilli au mois d’août le 45ᵉ sommet de la SADC et s’est également positionné comme partenaire-clé au TICAD19 Japon, avec création d’une Chambre de commerce nippo-malgache. Voilà ce qu’on appelle être tellement en lumière qu’on brûle un peu nos lunettes pessimistes.Oui, les problèmes persistent. Mais à NoComment, on choisit de braquer le projecteur sur ce qui marche. Pour cueillir ces pépites, il faut parfois arrêter d’écouter les mauvaises ondes. Alors oui, le pays est à moitié... plein. Et on va continuer à le dire, haut et clair.

No comment Tv

Making of shooting mode – AOÛT 2025 – NC 187

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition août 2025 - NC 187.Prise de vue : Ankaditany Ampitatafika 
Collaborations : Tanossi  – Via Milano mg  – HAYA Madagascar  - Akomba Garment MG - Carambole 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Fitahiana, Mitia, Nolan, Ulrich, Mendrika, Odyah, Johanne, Stevie, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany 

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir