Razanabary Voahangilalao Joséphine : Ondes frissonnantes !
12 juillet 2024 // Arts de la scène // 5895 vues // Nc : 174

Dans le monde du théâtre radiophonique, de nombreux Malgaches, adultes, enfants ou jeunes sont toujours passionnés par les histoires diffusées à la radio.  Que ce soit sur les ondes de n’importe quelle station malgache, le théâtre radiophonique demeure un pilier essentiel de la vie quotidienne des Malgaches, un art qui résiste au temps.

Parmi les histoires célèbres telles que « Velo », « Rangotra folo », « Lisitra mainty » ou encore « Misiterin’ Androvamanga », le nom de Razanabary Voahangilalao Joséphine se distingue. Reine des récits horrifiques, cette grande dame s’est lancée dans l’écriture de théâtres radiophoniques depuis les années 2000. Voahangilalao a façonné près de 300 œuvres à son actif. En effet, elle ne se limite pas au théâtre radiophonique. « Non seulement j’écris pour la radio, mais aussi pour les journaux comme NGAH Maintso et NGAH Sary. J’écris également pour des films malgaches et des pièces de théâtre, et je publie des livres » souligne-t-elle. Parmi les films pour lesquels elle a écrit, on retrouve « Diary », « Nofy », « Sedra » et « Nala », tous produits par Maki Production.

Ce qui distingue particulièrement Voahangilalao, ce sont ses histoires horrifiques qui ont su captiver l’attention des auditeurs. Néanmoins, elle ne se cantonne pas à un seul genre. « J’écris tout type d’histoires, mais ma spécialité est l’horreur, un genre que j’affectionne singulièrement ».

Pour elle, l’écriture est bien plus qu’une simple activité créative, c’est un don qui nourrit son âme depuis déjà 24 ans. En réalité, elle continue de créer des histoires captivantes pour les radios nationales, apportant à ses auditeurs des frissons intenses. « Lorsque j’écris, mon imagination déborde. Je suis inspirée par les dynamiques de la société et j’ajoute une touche créative à cela. De plus, j’ai toujours lu beaucoup de romans policiers, d’angoisse, d’aventure et de mystère. Je regarde aussi beaucoup de films, ce qui nourrit mon inspiration ». Il est clair que cette source d’inspiration alimente son processus créatif et lui permet de tisser des récits qui résonnent avec un large public.

Selon Voahangilalao, la littérature malgache a fait de grands progrès, et elle est fière d’y contribuer. Elle encourage les jeunes à embrasser l’écriture comme un moyen d’expression et de partage. « C’est une voie vers le plaisir, le divertissement, et l’apprentissage. C’est aussi un moyen d’exprimer nos inspirations » conclut-elle. Ainsi, à travers ses histoires, Razanabary Voahangilalao Joséphine continue de laisser une empreinte indélébile dans le monde du théâtre radiophonique à Madagascar, faisant frissonner ses auditeurs et enrichissant la culture malgache de ses créations.

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamanana
Facebook : Voahangilalao Razanabary 
Contact : +261 34 09 307 07

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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