Balita Jaaly Marvin : Petit tour au pays
2 septembre 2022 // Musique // 7726 vues // Nc : 152

De passage au pays, en août dernier, Balita Jaaly Marvin a tenu à faire une tournée nationale pour retrouver ses fans. Il a animé  quatre concerts, dont un au no comment® bar à Isoraka intitulé « King Back To Roots », promettant également un nouvel album bourré de soul, comme il se doit.

« La soul est mon âme sœur. Celle qui me fait vibrer », confie Balita. Il fait partie des figures emblématiques de la black music des années 1990 à Madagascar, connu pour des titres comme Anjely izy fa mainty, Nofiko, Za sy Izy, ou encore Izy Indrindra en duo avec son frère Olombelo Ricky. La musique est ancrée dans ses gènes. Tout le monde est musicien dans la famille, mais dans des registres divers. Certains font du jazz, d’autres du traditionnel, mais lui a très tôt choisi la soul et le R’n’B. « J’écoute beaucoup de James Brown, Jackson Five, Stevie Wonder, Marvin Gaye ou Otis Redding. Pour moi, c’était une évidence d’en faire mon métier. » Au fil du temps, il a su développer une signature vocale particulière, accompagnée d’une forte personnalité.

« Ma voix est mon plus grand atout et je n’hésite pas à en jouer. À mes débuts, le public avait du mal à accepter ma façon de chanter, on disait même que je détruisais la musique ! Mais j’y ai toujours cru et cette façon de chanter est devenue à la mode. » Dans la musique afro-américaine on appelle cela le swing, une « voix à expression ». « Comme le forgeron qui martèle le fer pour lui donner sa forme, ma voix martèle les mots pour exprimer tout ce qui se passe dans mes tripes et mon cœur. » Des textes qui parlent beaucoup d’amour car Balita est un éternel romantique qui ne cherche même pas à se corriger. « Quand je crée une chanson, c’est la mélodie qui vient en premier. Comme je la travaille à la guitare, les sons sont volontiers mélancoliques, et j’aime ça. »  

S’il est de la génération de papa, avec lui pas de « c’était mieux avant ». « Les années 1990, c’était super et j’en ai bien profité. Mais je ne suis pas un passéiste, je me considère toujours en recherche, avec ce bouillonnement créatif en moi qui n’a jamais tari. » Surtout, il n’a jamais fait de concessions au côté commercial, show-biz et compromissions qui, selon lui gangrène, de plus en plus le milieu artistique. Artiste, c’est bien ainsi qu’il se définit, et même artiste engagé. Cette année, Balita se consacre à deux projets. Le premier pour Madagascar, avec des chansons qui parlent beaucoup de réveil et de transmission : « Pour réveiller les Malgaches face à la situation actuelle et les placer devant leurs responsabilités en ce qui concerne les générations futures », explique-t-il. Le second projet est plutôt destiné au marché français. « Je travaille en ce moment à l’écriture d’un album entièrement en français, un pari nouveau pour moi. On navigue entre chansons à textes et chansons classiques, mais toujours bourrées de soul. » Là-dessus, on n’a aucun doute !


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Paskero sort "C'est la bella vita"

Lire

7 septembre 2025

Paskero sort "C'est la bella vita"

Le chanteur français Paskero a annoncé ce 5 septembre la sortie de son clip « C'est la Bella Vita » chantant son amour pour Madagascar, qu'il interprè...

Edito
no comment - A moitié... mais plein

Lire le magazine

A moitié... mais plein

Madagascar, éreintée par les mauvaises nouvelles ? Eh bien, rien n’arrête désormais notre île-horizon. À force de scruter le verre à moitié vide, on a fini par rater le somptueux punch qui le remplit. Pourtant, il déborde joyeusement.Prenez la culture ! KVNTO, un chanteur de Toamasina rejoint l’album d’un monde qui parle plus de 200 langues (réellement ! pas juste un tour de Babel gadget). Mika Kely brille aux États-Unis, Betia en Europe, tandis que nos stylistes, écrivains et chefs VIP raflent des prix sur les cinq continents. Peut-être que Jaojoby, roi du salegy, ou le groupe Tarika, adulé jusqu’à Time « 10 best bands on planet Earth » nous avaient déjà avertis qu’on pouvait sortir la tête (et les talons).Côté technologies et sport, nos talents raflent médailles et trophées. Jiu-jitsu, pétanque jusqu’au championnat en robotique… nos compatriotes font parler – en bien – de la Grande-île. Pour ce qui est des relations internationales – surtout en matière de développement économique - Madagascar a accueilli au mois d’août le 45ᵉ sommet de la SADC et s’est également positionné comme partenaire-clé au TICAD19 Japon, avec création d’une Chambre de commerce nippo-malgache. Voilà ce qu’on appelle être tellement en lumière qu’on brûle un peu nos lunettes pessimistes.Oui, les problèmes persistent. Mais à NoComment, on choisit de braquer le projecteur sur ce qui marche. Pour cueillir ces pépites, il faut parfois arrêter d’écouter les mauvaises ondes. Alors oui, le pays est à moitié... plein. Et on va continuer à le dire, haut et clair.

No comment Tv

Making of shooting mode – AOÛT 2025 – NC 187

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition août 2025 - NC 187.Prise de vue : Ankaditany Ampitatafika 
Collaborations : Tanossi  – Via Milano mg  – HAYA Madagascar  - Akomba Garment MG - Carambole 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Fitahiana, Mitia, Nolan, Ulrich, Mendrika, Odyah, Johanne, Stevie, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany 

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir