Alahasatibe : Purifier, bénir, espérer
22 août 2025 // Soatoavina // 3109 vues // Nc : 187

Après la célébration de l’Alahamadibe, le Nouvel An malgache qui marque le premier mois de l’année, l’Alahasatibe compte parmi les périodes sacrées que l’on honore à Madagascar. Ce mois particulier est un moment privilégié pour renouveler ses voeux, affiner ses requêtes ou en formuler de nouvelles, celles déjà émises durant le mois d’Alahamady.

Pour les natifs de cette période, le rituel est plus simple : il leur suffit de réitérer leurs souhaits précédents en se rendant à une source d’eau naturelle et en y formulant leurs demandes. L’eau, élément purificateur par excellence, est ici symbole de vie et de renouveau. Mais pour les autres, des cérémonies plus élaborées s’imposent afin de canaliser la force et l’énergie propres à l’Alahasatibe. Ces rituels permettent de s’assurer que leurs désirs se matérialiseront au moment opportun.

Globalement, la nouvelle lune marque le point d’orgue des célébrations. C’est une occasion de se purifier dans une fontaine ou une rivière sacrée, d’accomplir des voeux à travers des offrandes composées de bonbons, de miel – symboles universels d’abondance, de douceur et de prospérité – et, parfois, de procéder à des sacrifices animaux (coq, mouton ou zébu) selon la nature des requêtes et la tradition propre à chaque région. Ces gestes, transmis de génération en génération, visent à harmoniser l’homme avec les forces invisibles qui régissent l’univers.

C’est aussi durant l’Alahasatibe que l’on bénit les charmes, fortifie les remèdes traditionnels et protège les foyers contre les aléas de l’année à venir. Qu’il s’agisse de garantir des récoltes généreuses, de multiplier les troupeaux ou d’écarter la malchance, chaque pratique est empreinte de croyances ancestrales. Cependant, un principe fondamental guide ces rites : les souhaits doivent être porteurs de bien, car ce que l’on sème finit toujours par revenir à soi. Comme le dit la sagesse populaire : « On récolte ce que l’on sème » et « celui qui sème le vent récolte la tempête. » Plus qu’un rituel, l’Alahasatibe nous rappelle d’adopter dès aujourd’hui des pratiques vertueuses, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour les générations futures.

Radamaranja

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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