Ilo Rakoto : Au bout des doigts
9 décembre 2025 // Musique // 118 vues // Nc : 191

Jeune prodige, Ilo Rakoto a tout juste 15 ans quand il remporte, en 2018, le premier prix de la catégorie « Excellence » du Concours de Piano Madagascar Mozarteum – clin d’œil à Valérie Raveloson, révélatrice de ce talent dans sa rubrique Opus 106 de No Comment. Cinq ans plus tard, il obtient son Artist Diploma, signature de l’évolution de ce pianiste, basé aujourd’hui en France.

©photo : Fonds Privé

Parlez-nous de vos débuts, de 2018, et d’aujourd’hui…
La musique a toujours eu une place importante dans ma famille. J’ai commencé le piano vers l’âge de 10 ans avec Valérie Raveloson, puis j’ai poursuivi mon apprentissage avec Mirana Randria à 15 ans. Au départ, c’était un simple loisir, mais c’est à ce moment-là que j’ai compris que je voulais vraiment continuer. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ces deux professeurs, qui ont chacune, à leur manière, guidé mes premiers pas et m’ont transmis leur amour de la musique. Depuis, le piano est devenu une passion qui m’accompagne toujours. Depuis 2018, j’ai beaucoup appris et grandi, tant sur le plan musical que sur le plan humain. La musique m’a enseigné la patience, la persévérance, l’humilité et elle continue de me guider dans mon cheminement. Aujourd’hui, je me sens plus confiant dans mon rapport à la musique, tout en restant conscient que l’apprentissage ne s’arrête jamais.

Comment a été le parcours vers votre Artist Diploma ?
J’ai eu beaucoup de chance d’étudier à l’École Normale de Musique de Paris, dans un environnement chaleureux, presque « familial », avec Marian Rybicki, dont j’admire profondément la guidance. Le parcours vers l’Artist Diploma a été exigeant : rigueur dans le travail, gestion de la pression et souci permanent de bien faire. Mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les rencontres avec des personnes formidables et d’autres musiciens passionnés, ainsi que les concerts et la satisfaction de voir les efforts se concrétiser. J’aimerais continuer à grandir en tant qu’artiste, continuer à partager la musique, que ce soit à travers des concerts, des collaborations ou de nouvelles expériences, explorer de nouveaux horizons musicaux, en laissant chaque expérience me guider.

Comment percevez-vous l’audience malgache et la musique classique à Madagascar ?
Je trouve que l’audience malgache écoute avec beaucoup de curiosité et de passion lorsqu’il s’agit de musique classique. Les Malgaches ont une sensibilité musicale naturelle, ce qui crée une vraie ouverture vers ce répertoire, même s’il n’est pas dominant. Je crois aussi que la musique peut être un vecteur de développement, car elle rassemble, éveille et ouvre des perspectives pour l’avenir, notamment pour la jeunesse, à qui j’encourage de continuer à croire en ses rêves. Gardez confiance et avancez avec patience.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Instagram : @ilorakotopiano

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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