TedX Youth : En mode génération business
20 juillet 2025 // In & Out // 2917 vues // Nc : 186

Cinq ans d'absence. Une parenthèse virtuelle en pleine pandémie. Et puis, fin mai, dans un souffle un peu timide mais bien décidé, TEDxYouth est revenu à Madagascar. Une jeune lycéenne, Zahra Yavarhoussen, forte d’être détentrice de licence officielle délivrée par TED, se trouve derrière cette renaissance.

Autour d’elle, une équipe soudée de six jeunes, tous âgés de 15 à 18 ans, déterminés à porter haut les couleurs de cet événement international pensé par et pour les jeunes. Le public ciblé ? De 13 à 25 ans, avec ce même appétit pour les trajectoires qui sortent du cadre, les parcours qui éclairent les possibles — bref, les histoires « qui valent la peine d’être partagées », comme le veut la formule consacrée.

Le thème de cette première édition post-confinement : « Inspirer ». Vaste mot. À Madagascar, ce sont dix intervenants, pour la plupart issus du monde entrepreneurial, qui ont accepté de prendre le micro. Une orientation qui, sans doute malgré elle, a dessiné une certaine idée de la réussite : celle qui passe par la création d’entreprise, l’ascension sociale, la performance individuelle. « On a contacté des artistes, des photographes, des créatifs… mais beaucoup ont annulé. Seuls les entrepreneurs ont tenu à prendre la parole », nuance Zahra.

Le résultat ? un programme très « business », certes riche, mais un peu lisse, un peu homogène. Un reflet, peut-être, d’une génération qui associe encore l’inspiration à la réussite visible, monétisable, mesurable. Mais ce n’est qu’un début. La licence, renouvelable en novembre, pourrait ouvrir sur une deuxième édition plus inattendue. L’équipe y croit. Elle prévoit de lancer des appels à candidatures ouverts, pour faire surgir des voix qu’on n’attend pas, des récits moins calibrés, moins « LinkedIn », plus vivants, plus vulnérables aussi. Parce que s’inspirer, parfois, c’est juste entendre quelqu’un dire tout haut ce qu’on n’osait même pas penser tout bas.

Mpihary Razafindrabezandrina

Instagram : tedx.analamanga

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Lire

16 décembre 2025

Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Le théâtre malgache s'invite sous les projecteurs internationaux. « La ferme », création contemporaine de la compagnie Miangaly Théâtre, a été sélecti...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir