Hoby Randrianiaina : Saucisse story
13 novembre 2025 // Gastronomie // 1153 vues // Nc : 190

Jeune entrepreneur, Hoby Randrianiaina s’est spécialisé dans la production de saucisses et de charcuteries artisanales. Il s’y lance en 2020 en apprenant sur Internet et YouTube et, en 2023, il ouvre son local à Tsiadana. Mais dans un milieu majoritairement informel, les défis sont de taille et comme ses saucisses !

Comment a débuté Saosisy ?
En 2020, j’ai remarqué qu’il y avait de plus en plus de demandes en termes de produits de qualité, de produits sains et moins gras. Je voulais offrir des produits dont les matières premières sont triées, avec une manière de travailler qui donnerait des saucisses de qualité, respectant les normes d’hygiène, la chaîne du froid, le port de gants pendant la production et les vitrines réfrigérées.

La création de l’entreprise a une partie anecdote : j’avais eu mal aux dents et j’ai cherché à manger, j’ai trouvé des saucisses. Le lendemain, je suis allé acheter une machine pour faire un essai. Aujourd’hui, nous sommes huit dans l’équipe, avec plusieurs gammes de produits. On a décidé de s’orienter vers la qualité plutôt que la quantité.

Naviguer dans un milieu majoritairement informel ?
Il y a de grands défis au niveau des procédures administratives, créant une concurrence déloyale avec les boucheries traditionnelles. On cherche toujours à nous faire payer des taxes et impôts, à multiplier les paperasses, alors qu’il y en a d’autres sans papiers et informels. Même si on propose nos produits un peu plus chers, ça ne doit pas justifier cette concurrence déloyale. Le système ne permet pas de bien vivre, surtout pour les petites entreprises. Le point positif est la création d’emplois, mais on contribue également à une sensibilisation pour proposer des produits de qualité sans exagérer les tarifs, afin que tout le monde à Madagascar et à Antananarivo en bénéficie.

La plus importante pour vous, qualité ou quantité ?
On produit environ 150 à 200 kilos par semaine. Un autre défi est la question de l’énergie et des coupures d’électricité. On doit souvent avoir recours à des solutions plus coûteuses comme l’achat d’un groupe électrogène et la consommation de carburant. Cela augmente nos charges et réduit nos marges de manière conséquente. On respecte la chaîne du froid dès que l’on a la viande en main. De même, pendant la transformation, le hachage et l’embossage des saucisses, les produits restent toujours à moins de quatre degrés Celsius pour éviter la multiplication des bactéries. Jusqu’à la vente, nous utilisons les vitrines réfrigérées, un plus par rapport à nos concurrents et aux boucheries traditionnelles sur le marché. Dans nos projets, nous avons l’intention de créer de nouveaux produits surgelés et d’avoir, d'ici deux ou trois ans, trois ou quatre points de vente dans le pays.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Contact : +261 38 45 563 52

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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