Dyana Vintage D : Collectionneuse de trésors
16 mars 2025 // Mode & Design // 5243 vues // Nc : 182

Elle enseigne la langue et fait des rénovations, c’est une maman, mais on la reconnaît surtout pour son style vintage sur Facebook. Une passion qui grandit en elle depuis bien son enfance, qu’elle a commencé à partager en 2022. Originaire d’Antsirabe, Dyana Andriamboahangy, sous son nom Dyana Vintage D sur Facebook, ne peut aujourd’hui se défaire de ce mode de vie : « en prendre soin pour mieux en profiter. »

Ce n’est pas une histoire d’amour, mais l’histoire d’une vie. Quand Dyana Andriamboahangy a grandi avec une mère qui aimait collectionner les objets anciens, la passion s’est vite transmise. « Je ne rejette pas les nouvelles choses. Mais nos parents avaient de belles pièces que ma mère a gardées. C’est devenu un mode de vie pour moi. » Passionnée, elle sélectionne finement ses tenues. « Au début, j’allais chercher dans ses vêtements, parce qu’elle a même su garder ses habits de jeune fille. C’est ce que je recherche, cette authenticité – pas le style vintage qu’on reproduit aujourd’hui, mais vraiment les habits des années vintages. » Sinon, Dyana Andriamboahangy va chercher dans les friperies, bien qu’en trouver devient une vraie chasse au trésor. Heureusement, elle a l’œil et la main. « Cela se voit quand c’est une reproduction du style. La différence est que les artisans d’avant prenaient du temps pour avoir autant la qualité que les détails. Vous ne verrez pas cela aujourd’hui : nous vivons dans un monde minimaliste et, disons… très « à la va-vite ». Une qualité et un soin qu’elle a appris de sa famille et qu’elle continue de transmettre à ses filles.

En 2020, Dyana Andriamboahangy a créé sa page Dyana Vintage D. « Au début, je ne l’ai pas créé dans le but de partager du contenu Lifestyle, mais pour parler de décorations. J’en ai créé par la suite depuis un atelier à Antsirabe, toujours en y mettant une touche vintage. » En 2022, elle s’est montrée à ses abonnées et depuis, on la reconnait par ses tenues inspirées des années 20 à 80. Toujours en piochant dans les armoires de ses aînés, Dyana Andriamboahangy a laissé plus de trois grands sacs de ses vêtements habituels – t-shirts et jeans – pour faire de la place à ses trouvailles. « Quand j’ai le temps, je vais chercher des vêtements ou des accessoires vintages. C’est mon anti-stress. De la même manière, quand j’ai un budget pour acheter des vêtements, je les préfère aux vêtements habituels. » Dyana Andriamboahangy explique que le style vintage relève de tout ce qui date d’il y a 30 ans et plus. Mais dans sa garde-robe, il y en a de tous les styles, de toutes les années. « J’ai énormément d’accessoires, et ma mère encore plus. J’exagèrerais si je disais qu’elle a environ mille sacs. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle en a beaucoup ! Il y en a de toutes les sortes : marron, noir, rouge, en imprimé, en jean, etc. Elle s’en occupe dès qu’elle a du temps libre. » Et face au nouvel engouement du public pour ce qui est ancien, beaucoup viennent à elle pour chercher des tenues et des accessoires. « Même les designers de nos jours s’inspirent de tout ce qui est vintage. Moi, je n’ai pas l’intention de créer, je ne veux que collectionner. » Si aujourd’hui, Dyana Andriamboahangy est reconnue dans la rénovation ou en tant que professeur d’allemand, elle espère, dans le futur, avoir un local à Antsirabe où elle pourra exposer objets, tenues et accessoires. Un rêve à concrétiser, parce que dans le cœur, le vintage et elle ne font qu’un !

Rova Andriantsileferintsoa

Facebook : Dyana Vintage D
Contact : +261 34 67 829 10

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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