Badass : Ride, beer & rock’n’roll !
9 octobre 2021 // Sortir // 4585 vues // Nc : 141

Ouvert en juillet dernier à Andranobevava, le Badass–Motorcycle Community est sans aucun doute le repaire des « bikers ». On y parle bécane, moteur et cylindres, mais c’est aussi le lieu idéal pour déguster une cuisine simple et généreuse qui fait vroum-vroum au palais.  

« Je fais de la moto depuis des années. J’ai toujours rêvé d’avoir un pub anglais ou un honky tonk

comme aux États-Unis. Nous avons décidé de créer cet endroit pour transmettre l’esprit des bikers et permettre aux non-initiés d’intégrer cette communauté, d’où le nom Motorcycle Community », explique Ranto, le boss. L’établissement respire cet univers de motards de la décoration à la cuisine. Tous les matériaux sont recyclés comme les fûts, les palettes, les pièces récupérées des motos… l’esprit mécanique n’est jamais loin. « Il y a cette tendance de custom culture depuis quelques années. Par exemple, notre bar a été conçu par Varongy. Nous avons également une petite boutique où nous vendons des accessoires pour les bikers, la plupart en cuir. Le but c’est de collaborer avec les artisans locaux. »

Côté cuisine, c’est la cheffe Farah Rabekijana qui « ride. » En tant que passionnée de moto, c’est tout naturellement qu’elle s’est retrouvée dans les cuisines de Badass. À la carte baptisée Hail to the King (Salutation au roi), on retrouve les Burgers Road dont les noms sont toujours inspirés des bécanes, notamment des Harley : Fat Bob, Fat Boy et Street Bob. Pour les amoureux de viande, ils peuvent choisir les Grills comme le Mono, en référence au monocylindre, entre crevettes, porc ou zébu, le V-Twin pour le terre-mer ou le V-Max pour les trois viandes avec plusieurs accompagnements. Mais l’établissement propose également le Ride of The Day (Plat du jour) avec le Gasy Express soit du vary sy loaka.

« Beaucoup d’employés de bureau passent chez nous. Ils n’ont pas le temps de s’attabler mais veulent bien manger. » Comme la Cheffe est une passionnée de cuisine japonaise, les sushis sont aussi de la partie. Le Yoshimura, en référence à cette firme japonaise productrice de pots d’échappement, les Ninja en rappelle à la Kawasaki Ninja ou encore la Hayabusa. « Mais on retrouve aussi des plats plus travaillés car la cheffe a de la technique. Elle a, par exemple, revisité le traditionnel plat anglais, le filet de bœuf Wellington. » Et quand il y a à manger, il y a bien sûr à boire.

D’un côté, le Softail, pout tout ce qui est boisson soft. « Dans le milieu de la moto, le soft, c’est au niveau des suspensions. Quand tu as du soft, la moto réagit bien aux dos d’âne, par exemple. » De l’autre côté, le Hardtail dont l’un des cocktails le plus explosif est la Faiseuse de veuve. Un surnom donné par les anglais à ce modèle de moto, très puissante, produit par la firme japonaise Kawasaki dans les années 1980. Pour les maîtres des lieux, leur établissement est avant tout communautaire d’où le nom Badass. « Ce terme, c’est le côté bad boy, plutôt rebelle, qui impose sa personnalité. Et c’est cet esprit que nous voulons apporter au lieu. Les gens peuvent venir comme ils sont, il n’y a pas de discrimination. On ne vend pas un service, on vend plutôt une expérience. » Et c’est un concept qui roule !


Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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