Trano Feta : La maison du bon goût
8 septembre 2020 // Sortir // 4820 vues // Nc : 127 - 128

Bien manger, c’est le début du bonheur. Cet adage convient parfaitement à l’esprit du restaurant « Trano Feta » situé à Ampitatafika. Une cuisine pleine de créativité et de goût, mise en scène par un réalisateur de renom !

Tenu par un jeune couple, Nantenaina Fifaliana et Rotsy, le restaurant est situé dans une maison typiquement malgache dont les murs ont gardé leur authenticité : ils sont construits à base de boue et de bouse de zébu préparées comme mortier, d’où le nom de « feta ». « Avoir un restaurant faisait partie de nos projets, c’est pourquoi nous avons repris cette maison familiale en avril dernier, c’était déjà un restaurant auparavant », souligne Nantenaina. Plus connu dans le milieu de la photographie et du cinéma, Nantenaina Fifaliana s’éclate également en cuisine. D’ailleurs, c’est une de ses plus grandes passions et il pensait en faire son métier. « Après mon bac, j’ai voulu intégrer l’INTH (Institut national du tourisme et d’hôtellerie), mais ce n’était pas possible. Comme ça ne bouge pas trop dans le cinéma en ce moment, je renoue avec la cuisine. »

Bien que l’établissement ait ouvert quelques jours avant le confinement, en mars, cela ne les a pas empêchés d’être derrière les fourneaux, en jouant précisément sur ce handicap : le couple a misé sur les livraisons gratuites ce qui a totalement séduit leur clientèle. « Le confinement, en l’absence d’affluence, nous a aussi  permis de nous faire la main, de débuter lentement mais sûrement. » Le « chef » propose les cuisines chinoise, française et malgache, à base de classiques retravaillés. « Pour le henomby ritra (viande braisée), je fais cuire la viande dans de la graisse de zébu car c’est la vraie façon de le cuisiner. Ne surtout pas rajouter d’oignons ! » Le but est de faire redécouvrir le goût aux Malgaches, de mettre en valeur les produits et d’aller à l’essentiel.

Chaque mois, un thème est lancé. Durant le mois d’août, les fruits de mer étaient à l’honneur à défaut d’aller au bord de la mer ! Au menu, poulpe en sauce, crabe au coco et porc aux crevettes. Un goût de vacances assuré ! Parmi les « must » de la carte, on retrouve le « Maxi Plateau » composé d’échines caramélisées, de côte de bœuf, de camarons et gambas grillés, pour quatre à six personnes avec quatre portions de frites. Côté volaille, les ailes spéciales Trano Feta ont également la cote. « Ce sont des ailes de poulet à la façon américaine, Buffalo Wings, que j’ai fusionnées avec une base chinoise. C’est la même chose avec le magret de canard, c’est la sauce chinoise qui fait la différence. » C’est précisément cette différence la marque de fabrique de Nantenaina Fifaliana, que ce soit en photographie, derrière une caméra ou en cuisine. Pour lui, ces trois domaines sont complémentaires. « Je m’inspire beaucoup des food shows. La nourriture est malléable et je retrouve cette notion de liberté dans la cuisine. »

Le couple mijote quelques projets qui apporteront un grand changement à l’établissement, notamment au niveau de l’enseigne. « Le restaurant va devenir Ambrosia, en référence à l’ambroisie, la nourriture des dieux dans la mythologie grecque. Nous garderons toujours cette idée de quantité, de qualité et de bonne nourriture. Nous projetons également de mettre en place des grillades. Nous voulons  amener l’ambiance de la ville à la périphérie et nous sommes le seul restaurant sur ce créneau. »

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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