KVNTO : Malgache à l’universel
3 août 2025 // Musique // 4982 vues // Nc : 187

93 langues, 121 genres de musique et plus de 200 artistes venant des quatre coins du monde. Ce sont les chiffres concernant l’album de 12 et demi baptisé « The World Album, part III ». Et dans cet opus cosmopolite et multiculturel se trouve un chanteur malgache dénommé KVNTO. Pour la deuxième fois, ce chanteur de R’n’B venant de Toamasina représentera Madagascar dans un cadre international.

Peux-tu nous présenter The World Album ?
The World Album est un projet musical ambitieux qui veut réunir les voix et les sons du monde entier dans un seul et même disque. On y retrouve plus de 200 artistes, issus de tous les continents, chantant en 93 langues et explorant 121 genres musicaux. C’est une véritable fresque sonore qui célèbre la diversité culturelle et l’universalité de la musique. À noter que c’est le tout premier album de l’histoire à réunir des artistes musicaux nés ou ayant grandi dans chaque pays du monde. Derrière cet album se cache l’International Artists Project (IPA), une initiative qui vise à créer des ponts entre les peuples à travers des collaborations artistiques inédites. Pour moi, participer à ce projet en tant qu’artiste malgache, c’est une occasion rare de faire entendre la richesse de notre identité musicale et de dialoguer avec des talents du monde entier. C’est un rêve de musicien.

Quels sont les critères de sélection ?
Je pense que ce qui a séduit les producteurs, c’est avant tout la façon dont je fais du R’n’B en malgache. C’est un style à la base américain, mais chanter en malgache lui donne une âme particulière, une couleur unique. Même si on ne comprend pas les paroles, il y a une émotion qui traverse la langue et touche directement ceux qui écoutent. Mes titres Tsisy Farany et Andalagna ont été choisis parce qu’ils portent cette authenticité. Mais au-delà de l’aspect artistique, je veille aussi à respecter des normes techniques qui répondent aux standards internationaux. C’est important de proposer une musique qui, tout en restant profondément malgache, peut s’aligner sur les exigences du marché mondial.

Quels sont les avantages d’être dans cet opus ?
Pour nous tous qui faisons partie de ce projet, c’est une chance incroyable. D’abord, nous restons propriétaires de nos musiques et recevons 100 % des revenus générés. C’est important, car cela nous permet de garder le contrôle sur ce que nous créons. On nous encourage aussi à reverser une partie de ces gains à des causes qui nous tiennent à cœur, dans nos pays ou ailleurs. Mais au-delà des chiffres, c’est une ouverture : nos voix, parfois issues de cultures peu représentées, vont voyager à travers le monde. Cette visibilité peut changer des vies, créer des rencontres et ouvrir des portes qu’on n’aurait jamais imaginées.

Propos recueillis par Solofo Ranaivo

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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