Karakôry Antsika Jiaby : L’émission qui réveille !
16 août 2023 // Media & Add-0n // 7095 vues // Nc : 163

Karakôry antsika jiaby, c’est l’émission qui vous réveille tous les matins sur la TVM, de 6h10 à 8h30.  Animée par Micke Rahaga, cette émission divertissante se veut également éducative à travers des sujets qui touchent la société malagasy.

Karakôry, entre divertissement et éducation ?
C’est une émission matinale diffusée du lundi au samedi sur la chaîne nationale. Je la coprésente avec Lorah. Par rapport aux autres émissions matinales,  Karakôry  est plus axée sur l’éducation et le partage d’informations vérifiées. En plus de cela, l’émission est divertissante. L’émission est visionnée, tant au niveau national qu’international. Il y a une thématique par semaine qui touche de plus près la vie sociale des malagasy, par exemple le développement durable, l’Indépendance… En tout, 22 rubriques qui s’alternent dans la semaine. Par exemple, le lundi, nous parlons des nouveautés comme les films, la musique, les actualités. Lorah, présente sa rubrique « Sary Anio ». Une photo représentative d’un moment ou d’un événement qu’elle explique. Chaque mardi, elle parle de cuisine avec les plats internationaux. Le mercredi, on se focalise sur la mode et l’événementiel, et le jeudi, sur l’environnement. Sinon, le vendredi, on accueille des invités et on parle également des disciplines artistiques. L’émission a pour but d’aider les Malagasy à acquérir certaines connaissances.

Des anecdotes ou moments forts de l’émission ?
J’ai pu rencontrer de personnes exceptionnelles comme mon équipe, mais également Lorah Gasy qui est une amie proche maintenant. On se complète en tant que binôme, et il y a une vraie synergie au niveau de l’émission. En plus, elle est une personne engagée dans les luttes pour les droits des femmes et toutes formes de violences.  

Comment êtes-vous devenu animateur ?
Je n’ai jamais pensé devenir animateur. A 15 ans, j’ai commencé à faire de l’animation radio à « Radio Soleil », en province, car j’adore chanter, partager et faire connaitre les nouveautés musicales aux gens. J’ai commencé à travailler en entreprise à 18 ans, ensuite au sein de la Dream’In en tant qu’assistant événementiel. Je travaillais et j’étudiais en même temps. Peu de temps après, j’ai intégré une agence de communication appelée « Teboka ». Sinon, avec l’aide d’un ami, j’ai participé à un concours ministériel pour réaliser une vidéo de présentation d’un lieu, une sorte d’investigation. Comme j’ai une passion pour le montage vidéo et que la majorité des membres de ma famille sont journalistes, je me suis lancé. A l’époque, j’ai utilisé un téléphone et j’étais étonné de voir que j’étais classé 10è sur 800 candidats  Depuis, j’ai décidé de me focaliser sur la profession et je travaille pour la TVM depuis quatre ans.

Animateur, mais également créateur de contenu ?
Je me considère comme un influenceur social, j’essaie de ne pas trop tomber dans l’influence commerciale. J’œuvre plus dans le social, c’est-à-dire dans le changement de comportement ainsi que dans le développement personnel et les pensées positives, car la vie est de plus en plus difficile en ce moment. Les parents n’arrivent plus à aider et à conseiller les jeunes, c’est pour cela que j’ai créé ma page. Je fais également d’autres contenus. Pour moi, les cibles sont pareilles, tant sur la page que dans les émissions. Mais sur les réseaux sociaux, je me comporte comme le grand frère qui est à l’écoute et qui donne des conseils. A la télévision, je ne fais qu’animer l’émission selon la thématique.

Vos projets ?
Depuis cette année, j’anime une nouvelle émission, sous forme de documentaire, qui est diffusée deux fois par mois intitulée « Hiakan’ny Tanora ». C’est à la fois un « talk-show » et une émission informative. Elle contient des investigations. L’objectif est d’aider les parents et les jeunes. Les sujets abordés sont sensibles, par exemple les tentatives de suicide, la prostitution en ligne, la grossesse précoce… J’ai décidé de faire l’émission, tout d’abord, car je suis jeune, mais également parce quand j’étais adolescent, j’ai fait face à beaucoup de tentations, mais que j’ai réussi à contourner. L’émission est forte en émotions, car j’ai déjà été victime de violences étant enfant. Parfois, je me revois revivre ces moments, mais je me dis que je peux également apporter des solutions. Il y a en effet des situations que les parents ne remarquent pas mais que les enfants vivent et j’utilise l’émission comme levier pour les aider.

Propos recueillis par Maminiaina Yannick

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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