Faire son cinéma !
4 juin 2024 // Quiz & Actuel // 4137 vues // Nc : 173

Koloina Itrimo : Amour à deux sens

Baissez les alertes ! Elle ne craint ni les spoils ni les préjugés. Koloina n’a besoin que de voir la pochette pour se dire « ah oui, celui-là, il m’intrigue », tout genre permis… surtout l’horreur. Tout ce qu’elle aime : se mettre dans la peau du personnage et pour cela, elle use de ses oreilles et de ses yeux. Koloina est cinéphile, et elle a toujours beigné dans cette passion. « C’est la sensation, mais aussi l’expérience : j’ai eu la chance, quand j’habitais encore avec mon père, de profiter de son matériel Hi-fi. Il aime cela, mais il est plus penché musique que film, et sinon, il préférait le tout premier Iron Man ou Casino Royal, parce que l’expérience est complète. Comme je vivais avec les parents, je devais regarder la même chose. » L’effet, le son, et la musique l’attirent, mais pas que… l’histoire lui en fait un coup de cœur.

« J’ai beaucoup apprécié la sonorité du second Dune. Ah, en parlant de Denis Villeneuve, le premier film que j’ai vu de lui était Sicario. D’habitude, je n’aime pas ce genre de film avec les gros Américains et leurs armes, mais celui-là m’a touché. Il y a un côté humain. C’est un très bon film, même au niveau de l’histoire personnelle, il va bien plus loin, et ce n’est pas de l’action, juste pour l’action. » Des problèmes ! Cette passion lui en a déjà donné, mais rien n’a réussi à la lui enlever. Elle en rit, mais l’émotion est encore là : « Je regarde en streaming, je ne télécharge plus depuis mes 15 ans. Je me rappelle encore aujourd’hui, je téléchargeais sur l’ordinateur familial, et il y a eu un virus. J’ai été fortement grondée pendant au moins un mois. » Mais rien ne l’arrête, et aujourd’hui, Koloina partage ses avis et sentiments, bien souvent, sur les réseaux sociaux. De trois films par jour durant le confinement, à quelques-uns plus tard, avec le travail, la cinéphile sait apprécier, doucement, en prenant son temps.

Tiana Stéphane : La planche et le papier plutôt que l’écran

Après six ans à faire du théâtre, Tiana Stéphane a bien remarqué que les émotions sont plus intenses quand elles ne passent pas par l’écran.
« L’avantage du théâtre c’est que l’émotion me touche beaucoup plus vu que j’assiste directement à la scène, ça me fait souvent pleurer. Les acteurs me touchent plus directement que si je les voyais à l’écran. C’est spécial d’assister à quelque chose qui se passe dans le même espace que soi, et non pas quelque chose qui est différée. »
Résultat, il ne regarde des films que deux fois par mois, pareil pour les longues séries.

« Je ne regarde pas de séries sauf s’il y en a qui m’intéresse vraiment, ou une mini-série d’une seule saison. Pour les films, je ne suis pas tellement les nouvelles sorties, j’aime plutôt les films anciens et différents qui sont plus difficiles à trouver, comme les films italiens des années 1960 et 1970. » Un éloignement qu’il explique aussi par le manque de temps à cause des responsabilités qui se multiplient avec l’âge. Comme alternative, il préfère la lecture. « Je préfère lire des livres car je peux l’emmener partout, alors que c’est chiant de regarder un film sur son téléphone dans un espace public, et puis la lecture me stimule beaucoup plus. »

Pages réalisées par Mpihary Razafindrabezandrina et Rova Andriantsileferintsoa

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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