Davina Kiyomi : Reine de la samba
6 octobre 2021 // Diaspora // 1988 vues // Nc : 141

Petite, elle rêvait de danser la samba au Carnaval de Rio. Aujourd’hui, elle est devenue la reine de la samba en créant sa propre école à Paris et sa compagnie, Les Danseuses d’Or.

La danse est sa plus grande passion. Au lycée, Davina Kiyomi créé un groupe et apprécie le contact avec le public.
En parallèle avec ses études supérieures en commerce et affaires internationales, elle se produit dans des clips et des événements de danse afro reggaeton et de style urbain.
Mais elle a bien d’autres cordes à son arc.
« J’ai une formation musicale en tant qu’hautboïste, une formation sportive en tennis et en tant que pom-pom girl et majorette à Rouen. »
C’est en 2010, le jour du carnaval tropical de Paris que sa maman décède.
Elle décide alors de créer sa propre compagnie, Les Danseuses d’Or, qui multiplie les styles, notamment la samba par laquelle elle va créer dans la foulée son école, Davina Samba, élue quatre années consécutives et encore aujourd’hui, meilleure école de samba de Paris. 
Cette forme de danse née au Brésil au début du XXe siècle dans les quartiers populaires de Rio de Janeiro trouve ses racines en Afrique à l'époque de l'esclavage.

En dix ans, elle a formé plus de 1 500 danseurs et danseuses, avec également des cours de percussions traditionnelles brésiliennes appelées batucada, la musique qui accompagne les danseuses de samba lors des carnavals. Grâce à la danse, la jeune femme a presque fait le tour du monde. Elle donne des stages de samba aussi bien en France qu’en Italie, Angleterre, Allemagne, Pologne, Roumanie et même aux Philippines.  « J’ai donné des cours au Pérou, au Japon pour le carnaval d’Asakusa, aux États-Unis pour le Carnaval de Miami, au Cameroun, au Bénin pour la Coupe d’Afrique des nations, et bien sûr au Brésil pour le carnaval de Rio, de Salvador et de São Paulo. À Rio, je suis devenue muse de deux écoles, autrement dit une passista solo(meilleure danseuse d'une école de samba), celle qu’on fait défiler devant le char. »

Au-delà du côté festif, préparer un spectacle relève d’une grande organisation et son école et sa compagnie sont gérées comme de véritables entreprises. « Il faut régler tout ce qui est paperasse, préparer des croquis, faire le budget, composer les équipes d’artistes et de musiciens, travailler la communication, s’occuper de la logistique, préparer les costumes… Mais comme je dis toujours, quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas un jour. C’est la devise qui me correspond ! »

Chaque jour, Davina a de nouveaux projets en tête. Elle va ainsi lancer des cours de samba pour les enfants car elle rêve d’avoir une ouverture de spectacle ou de carnaval sur les Champs-Elysées avec des enfants. Elle veut aussi créer ses propres soirées en faisant venir des Brésiliens à Paris et emmener ses musiciens au Carnaval de Rio. « Pour ce mois d’octobre, comme chaque année, nous soutenons la cause contre le cancer du sein. Nous danserons en rose tout le mois et récolterons des dons en faveur de la recherche contre la maladie. » Alors si c’est pour la bonne cause, dansez maintenant !


Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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