Kuma Mitiana : Retour vers le pixel
10 août 2025 // Arts Plastiques // 3686 vues // Nc : 187

Pixel après pixel, Kuma Mitiana dessine des vibes rétro qui assument fièrement leur nostalgie. Inspiré par les classiques comme Final Fantasy ou les premiers Pokémon en 2D, il défend un pixel art minutieux, loin de l’hyperréalisme généré en un clin d’œil par l’IA. Un choix esthétique pour les amoureux de la technique… et des souvenirs.

Parce qu’assembler chaque pixel revient à construire un puzzle, rien ne doit dépasser : un seul point mal placé suffit à rompre l’équilibre. Kuma Mitiana en est conscient. Tout ne se prête pas à cet art aussi exigeant que précis. Pourtant, il réussit à explorer une grande diversité de thèmes, des cartes détaillées d’Antananarivo aux robots tout droit sortis des animés japonais. Ces influences, il les revendique. Elles viennent des consoles qui ont bercé son enfance, notamment la Game Boy Advance. C’est là qu’est née sa passion pour cette technique qu’il s’est acharné à maîtriser. « Ce style graphique repose sur des résolutions basses et parfois des palettes de couleurs limitées. Cela donne un rendu vintage ou rétro, selon l’époque », explique-t-elle.

Ses illustrations évoquent ces après-midis lointains passés à jouer, sans pression, à des jeux vidéo. Des moments calmes, déconnectés. « C’est un style simple, mais complexe et élégant. Le côté rétro, joyeux et ludique me plaît. Le pixel art fait sourire, il détend. Il y a quelque chose de familier, de chaleureux », dit-il, comme dans un état second. Pour transmettre cette atmosphère, Kuma puise autant dans les années 80 et 90 (mechas, consoles) que dans des réinterprétations contemporaines comme l’esthétique vaporwave ou la musique électro-synthétique de Carpenter Brut. Graphiquement, il cite des artistes comme Yash Tambe, Ilustrata et des maîtres du pixel art tels que Waneella ou le studio Pixpil.

L’avenir du pixel art ? Kuma est optimiste. La pratique évolue, les outils aussi. « Le pixel art devient spécial aujourd’hui », se réjouit l’artiste. Même si des logiciels facilitent l’exécution, l’essentiel reste intact : « le cœur de l’artiste, la main derrière l’écran ». Pour ce qui est de l’intelligence artificielle, Kuma Mitiana avoue que c’est pratique pour des étapes fastidieuses. « J’ai testé EbSynth pour générer des frames d’animation, mais j’ai tout repris derrière. Elle doit servir le processus, pas devenir le produit final. À quoi bon sinon ? », confie-t-il.

Mpihary Razafindrabezandrina

Instagram : @kuma_mitiana
X : @RHerimamitiana

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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