Hell's Rush : Rock métissé
9 juillet 2024 // Musique // 8645 vues // Nc : 174

Si le groupe Hell’s Rush ne semble pas encore très connu du grand public, ses membres sont des figures bien établies dans l’univers du rock malgache. Avec la sortie de leur deuxième album « In the name of Love », (Au nom de l’amour) le 19 mai, Hell’s Rush est déterminé à se faire un nom et à élargir son public. Les membres permanents, Karim (guitare), Andry (guitare), Chloé (chanteuse principale) et Lallah (batterie), sont prêts à conquérir de nouveaux horizons. Nous avons eu l’opportunité de nous rendre dans leur studio à Behoririka…

Hell’s Rush, un projet de fusion ?
Un mélange de différentes influences. D’abord, Lallah a joué avec le groupe Kazar. Moi, Karim, j’ai été le guitariste principal et compositeur pour Tselatra et APOST. Hell’s Rush est un projet de fusion, où nous n’avons pas de limites en termes de genre musical, mais restons fidèles à l’esprit rock. En effet, nous explorons des sonorités blues, rock, jazz, et même variété, avec l’objectif de toucher un large public : toute génération confondue, et pas seulement à Madagascar, mais aussi à l’international. Mes origines sudistes et orientales, ainsi que le métissage de Chloé contribuent à cette diversité. Hell’s Rush incarne donc un style multiculturel, sans frontières. Pour tout vous dire, ça faisait vraiment longtemps qu’on est là. Le groupe est le résultat d’une longue présence dans le milieu musical, mais concrétisé récemment.

Du rock et de l’amour ?
Oui, l’amour sous toutes ses formes. L’amour de soi, l’acceptation de qui nous sommes, l’amour de la nature et la quête de paix. C’est pourquoi notre deuxième album s’intitule « In the name of Love ». Notre aspiration est à l’amitié et à partager cet amour avec un grand « A ».
En vérité, chaque membre est compositeur, et tous ont leur mot à dire lors de la création de nos chansons.
Chloé, notre leader vocal, est également auteure. En studio, chaque chanson devient une collaboration collective, un véritable travail d’équipe.

D’ailleurs, nos paroles sont écrites en français, en anglais et en malgache, reflétant ainsi notre diversité linguistique et culturelle. De l’enregistrement des voix à la production de l’album, tout se déroule dans notre propre studio. Nous collaborons parfois avec d’autres musiciens, si leur style correspond à notre vision artistique.

Vos actualités ?
Comme nous l’avons mentionné, notre ambition dépasse les frontières de Madagascar. Nous avons le projet de participer au festival de Jazz de Montréal, bien que cela nécessite du travail. Si nous ne sommes pas en mesure de participer cette année, nous visons l’édition de l’année prochaine. En parallèle, nous sommes déjà plongés dans la création de notre troisième album. Pour information, nous avons signé un contrat d’enregistrement avec Universal Audio au Canada et en Espagne. Nos chansons sont disponibles sur toutes les plateformes de streaming. Toutefois, notre priorité pour cette année est de nous produire sur scène afin de faire découvrir notre musique au public malgache. Le lancement de notre deuxième album en mai dernier a été marqué par un showcase à la Teinturerie Ampasanimalo, constituant ainsi notre grande sortie médiatique. De plus, nous avons l’intention d’entreprendre une tournée à travers tout Madagascar.

Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana
Facebook : Hell’s
Contact : +261 34 52 619 33

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - La fierté en prolongations

Lire le magazine

La fierté en prolongations

Il y a des moments où Madagascar oublie ses 23 régions et vibre à l'unisson. C’était le cas lors de la dernière édition du Championnat d'Afrique des Nations l'a bien montré. Les Barea, match après match et en devenant vice-champions d'Afrique, ont fait que bien des Malgaches se sont découverts fans du ballon-rond. Chaque coin de rue, chaque taxi-be, chaque salon étaient transformé en fans-zone. Chaque passe et chaque drible était commenté comme si l'avenir du pays en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. C’est fou le foot ! Rendez-vous à la Coupe du monde ?Mais ces moments de joie et de fierté collectives ne sont pas qu’au stade. Ca serait réducteur de penser ainsi. Le rapatriement du crâne du roi Toera a réveillé un sentiment patriotique forts dans le cœur de millions de Malgaches. L’événement national a fait ressurgir un passé qu'on pensait enfoui dans les livres. Des Sakalava aux habitants des Hauts Plateaux, tous ont exprimé leur fierté. Nous avons des aïeux braves !Et puis, il y a ces jeunes qu'on oublie souvent, mais que No Comment essaie de mettre en avant. Ils brillent même souvent loin des projecteurs. Grâce à leurs exploits – en raflant médailles et coupes dans des tournois continentaux et mondiaux de robotique et intelligences artificielles – Madagascar est davantage connu du monde. On en parle moins, alors que leur succès est aussi intense qu'un but à la dernière minute.Force est de dire que ce qui nous rassemble, ce sont ces vibrations partagées. Ces événements mettent entre parenthèses notre quotidien et font vibrer notre cœur de Malgache. Un but, un crâne de roi, une invention IT... Peu importe, tant que ça prouve qu'ensemble, Madagascar peut faire bouger les choses.

No comment Tv

Making of shooting mode – OCTOBRE 2025 – NC 189

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition octobre 2025 - NC 189. 
Prise de vue : Golden Cheerz 
Collaborations : Tanossi  – Via Milano mg  – HAYA Madagascar  - Akomba Garment MG - Carambole 
Make up : Réalisé par Samchia
Modèles : Rantoniaina, Wendy, Christelle, Manoa, Rina, Mitia, Santien, Mampionona
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir