Sélectionnée à la phase finale de Radiovision 2025, la chanteuse Betia fait figure d’étoile montante sur la scène musicale internationale. Sa chanson « Time to live » est à deux doigts de toucher le sommet du monde. Betia monte le son !
La chanson « Time to live » de la jeune artiste malgache n’a pas volé sa place dans ce concours mondial en ligne, ouvert aux artistes indépendants, et jugé par un panel international de professionnels de la musique. Sa mélodie accroche dès les premières secondes, portée par un rythme entêtant, à mi-chemin entre le funk et la pop. Et quand on apprend que le morceau a d’abord été pensé pour un autre concours de haut niveau, tout s’éclaire. « À l’origine, Time to live a été composé pour le concours Music Marvel, un concours américain dont j’ai eu la seconde place parmi 2600 participants du monde entier », raconte Betia. Autant dire que le morceau n’a pas été écrit au hasard. Ciselé pour séduire un public global, il s’adresse aussi à ceux qui, un jour, ont ressenti le besoin de lâcher prise. « Je ne peux pas plaire à tout le monde, je ne peux pas changer le passé, mais tout ce que je veux c’est le changement. Alors il est temps de juste vivre la vie à pleines dents. Ce qui viendra, viendra », chante-t-elle.
On ne s’étonne donc pas de voir « Time to live » séduire aussi bien l’oreille que l’âme. Il y a dans cette chanson une sincérité brute et une énergie communicative. Betia, elle, refuse les étiquettes. « Je ne me fige pas dans un rythme, je joue tout ce qui me fait vibrer : mélancolie, énergie, soul, blues, acoustique… », dit-elle avec cette spontanéité qui fait souvent les vrais artistes. Et du talent, elle n’en manque pas. En seulement trois ans, elle a raflé la première place du concours Airtel Madagascar en 2021, fini deuxième du Music Marvel en 2022, et assuré la première partie du concert de Dadju à Mahamasina. Depuis, elle enchaîne les spectacles et les scènes privées, traçant son sillon à pas décidés.
La finale de Radiovision aura lieu le 14 juin. L’échéance approche, mais Betia reste d’un calme désarmant. « J’ai été sélectionnée, et c’est déjà ça. Au moins, au-delà des frontières du pays, quelqu’un m’a entendue et a aimé ma musique », dit-elle avec un sourire qui en dit long. Plus que le résultat, c’est le chemin qui semble l’enthousiasmer. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’ambition est bien là, toute nue, toute belle. « Qui ne rêverait pas de carrière internationale ? Que ce soit en Europe ou en Amérique », lance-t-elle, exaltée. Pour cette jeune malgache, le monde est à portée de voix.
Solofo Ranaivo