Steve Hen’King : De la génération 2D
9 novembre 2025 // Arts Plastiques // 1413 vues // Nc : 190

Disney ou mangas, Gianfranco Henri Houdounou, ou simplement Steve Hen’King, a vécu toute une vie en dessin. Illustrateur, street artist et amateur d’animation 2D, cet originaire d’Antsiranana enchaîne les expositions depuis 2015 – la semaine de la BD, Striarty, Gasy Bulles. Murs, acrylique et écrans sont ses armes pour plonger son public dans le monde libre et plein d’audace de l’enfance.

Vous avez grandi dans la pop culture…
Je suis de la génération 90, j’ai grandi avec le Club Dorothée et j’ai découvert la culture manga vers mes huit ou neuf ans. J’ai appris à dessiner en recopiant des images de Dragon Ball Z. Pareil pour la bande dessinée : aussi loin que je m’en souvienne – et jusqu’à maintenant – j’ai toujours eu des Picsou Magazine, des Dorothée Magazine et d’autres BD qui traînaient à la maison. Cette envie de raconter des histoires, je l’ai toujours eue : j'adorais l’excitation de dessiner des scènes de combat épiques.

Mon style de dessin actuel vient de ma découverte des films du studio Ghibli au lycée, dont la simplicité des traits et des couleurs m’a séduit, et un peu des anciens Disney. En 2022, je me suis lancé dans la fresque murale avec le projet Voa S'ary de l’association Loko et, depuis, c'est devenu une drogue (rire).

Dessiner la liberté ?
Oui, j'aime dessiner des mondes imaginaires dans lesquels ceux qui regardent peuvent s’évader, laisser libre cours à leur imagination et créer leur propre univers. Mon but est de faire rêver comme l’on m’a fait rêver quand j’étais gosse. Je travaille beaucoup avec le bleu, le jaune et le rose, une association de couleurs qui évoque un sentiment de nostalgie, comme un regret des moments passés qu’on est quand même content d’avoir vécus parce que ça reste de bons souvenirs. Plus tard, je voudrais peindre les murs dans toutes les villes de Madagascar. La fresque murale est devenue une thérapie pour moi.

Vous faites également de l’animation…
En 2017, j’ai découvert le monde de l’animation 2D traditionnelle et, en grand fan de Disney et de Ghibli, j’ai voulu essayer. Dessiner, c’est bien, mais donner vie à sa création tel le Dr Frankenstein, c’est peut-être ce sentiment-là qui m’a poussé dans le monde de l’animation 2D. En 2021, j'ai eu la chance d’échanger avec un très talentueux directeur d'animation sur Instagram. Je lui ai envoyé ce que je faisais, et il m’a dit que, niveau dessin, c'était impeccable, mais que ce n'était pas de l’animation. Il m’a carrément conseillé de reprendre à zéro et de bien travailler les bases. C’était la meilleure et la pire chose qui me soit arrivée dans mon parcours de dessinateur/animateur. Mais, dans le futur, je voudrais réaliser un court métrage pour vraiment mettre les pieds dans le monde de l’animation et du cinéma.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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