Aynah : Éclectique électrique
1 mars 2022 // Musique // 4474 vues // Nc : 146

La zique, c’est son carburant. De préférence, la soul et le R’n’B, mais sans s’enfermer dans un genre précis. Avec ses musiciens, Aynah propage une musique également saupoudrée de pop, rock, funk et même de salegy.

Douée pour le chant, Aynah a toujours gagné dans les concours. Mais autour d’elle, il a fallu convaincre : « Dans la famille, on ne m’a pas soutenue à 100 %, j’ai dû faire des sacrifices car j’ai la musique dans le sang, impossible de faire autre chose. » Dès l’âge de 9 ans, elle chante à l’église et c’est là, avec une amie, qu’elle tente plus tard de monter un groupe évangélique. « Ça n’a pas marché. Finalement, on s’est tournées vers les animations de mariage. » Puis elle se retrouve choriste dans le groupe de musique traditionnelle Tigah. Son guitariste, Jacquinot, la prend sous son aile et la pousse à aller plus loin, mais le groupe splite : retour à la case départ En 2019, elle participe à un bœuf à La Fabrik à Ambondrona et est remarquée par un jeune manager, Mampiray Solofoniaina. « Il m’a fait entrer dans son label Isaray Cultural Consulting. C’est également lui qui m’a aidée à trouver les musiciens qui jouent avec moi. »

Avec sa voix cristalline et intense, Aynah séduit les amateurs de soul et de R’n’B. Mais elle maîtrise aussi bien les autres rythmes, traditionnels ou modernes. « La soul est une musique qui me parle. J’écoute beaucoup Amy Winehouse, Sia, Beyoncé ou Jessie J. Mais aussi Tence Mena ou Denise, je suis capable d’explorer d’autres genres musicaux. » Elle se revendique donc éclectique mêlant les influences pop, rock, funk et même salegy. Sur scène, elle est accompagnée par Manoa, à la basse, Zo, au clavier, Nantis à la batterie et Ralph à la gratte. Une équipe bien rodée. Et justement, jouer en équipe, elle connaît, puisqu’elle joue du rugby depuis toute petite ! Elle est d’ailleurs issue d’une famille de sportifs avec une maman footballeuse. « Après le bac, j’ai suivi une formation pour devenir arbitre de rugby, sur les conseils de ma mère. J’ai été arbitre pendant cinq ans, puis j’ai repris la musique. »

Sur scène comme sur un terrain de rugby, elle retrouve la même énergie et la force mentale qui permet d’affronter les obstacles. « Ce n’est pas un secret, il est très difficile de vivre de la musique à Mada. Mais je ne me laisse pas faire. Je me bats chaque jour pour pouvoir atteindre mes objectifs. » Elle le dit dans sa chanson Mila Miaina (Il faut vivre). « J’écris quand je suis en colère, triste ou joyeuse. Peu importe ce qui t’arrive, il ne faut jamais baisser les bras. » Pour le moment, Aynah ne prévoit pas de sortir d’album. Elle préfère se consacrer à la scène et partager son amour du direct, seul moyen de communier sans tricherie avec son public. Une nature !


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - C-Care Madagascar : une nouvelle ère pour un laboratoire de référence

Lire

26 avril 2025

C-Care Madagascar : une nouvelle ère pour un laboratoire de référence

Après 15 ans d’existence sous le nom de CTB, le laboratoire change d'identité et devient C-Care Madagascar. Ce 25 avril 2025, l’établissement a inaugu...

Edito
no comment - L’artisanat, un patrimoine à préserver

Lire le magazine

L’artisanat, un patrimoine à préserver

Madagascar brille sur la scène internationale par sa biodiversité exceptionnelle et son potentiel touristique. Mais au-delà de ses paysages et de sa faune unique, c’est aussi une terre de traditions, où se mêlent influences africaines, asiatiques et océaniques. L’artisanat en est l’un des plus beaux témoignages. Héritage précieux transmis de génération en génération, il incarne à la fois l’identité culturelle et le savoir-faire d’un peuple.
Travaillant le bois, le raphia, la soie sauvage ou encore la corne de zébu, les artisans malgaches façonnent des pièces d’une finesse et d’une originalité remarquables. Chaque objet raconte une histoire, chaque création porte l’empreinte d’un savoir-faire ancestral. Pourtant, à l’ère de la mondialisation et du numérique, ces métiers d’art sont en péril. La transmission se fragilise, les techniques se perdent, et avec elles, des familles entières voient disparaître leur principal moyen de subsistance.
Face à ces défis, quelles solutions pour préserver et valoriser l’artisanat malgache ? Quels défis doivent relever les artisans pour pérenniser leur activité face aux évolutions du marché et à la concurrence industrielle ? Décryptage à la page 50 dans notre rubrique ÉCO.

No comment Tv

Interview – Andy Rasoloharivony – AVRIL 2025 – NC 183

Découvrez Andy Rasoloharivony , l’artiste photographe-vidéaste qui a réalisé la couverture du magazine de ce mois, dans la rubrique COUV' BY du 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® Magazine, numéro d'avril 2025 - NC 183.Artiste photographe-vidéaste et vice lauréat du Prix Paritana 2024, Andy Rasoloharivony est un jeune qui a de l’ambition et du talent. Auteur de la couverture du 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭®  183, celui qui manipule également la matière nous parle de son travail, de son style et de ses projets.

Focus

Tropic'Awards

Première édition réussie des Tropic'Awards, événement soulignant l'importance de la reconnaissance et de la valorisation du tourisme à Madagascar, le samedi 1er Mars 2025 au Canal Olympia Andohatapenaka.

no comment - Tropic'Awards

Voir