
Certaines années arrivent comme une jolie revanche. 2025, c’est un peu ça pour Mendie Ramarson : l’année où tout ce qu’elle avait patienté à semer depuis des années commence enfin à germer. Jusque-là, son parcours ressemblait un peu à ces tiroirs qu’on ouvre à reculons : du marketing digital par-ci, des projets culturels par-là, un peu d’artisanat dans un coin, de l’entrepreneuriat dans un autre. Rien de contradictoire, juste du joyeux désordre. Et puis, tout d’un coup, les planètes se sont mises à discuter entre elles. Peut-être que c’est Casablanca qui y est pour quelque chose — ses clubs, ses artistes, ses nuits où l’on comprend subitement le sens de son travail. Peut-être que c’est Madagascar qui l’attendait, à l’écart, en souriant. Toujours est-il que 2025 marque son retour à Antananarivo, sans détour, avec une vision qui ne s’excuse plus.
Elle y lance Les Coulisses du Digital, une masterclass pour ceux qui voudraient se lancer dans le digital sans forcément passer des heures à chercher des tutos sur YouTube. Mendie, elle, aime un peu plus sec.
« Tout le monde peut réussir. Il suffit juste d’arrêter de se chercher des excuses », martèle-t-elle. Le sourire est doux mais le message est clair. Et comme si l’année avait envie d’être généreuse, Maison Beaudor, l’agence qu’elle a fondée, fête ses cinq ans. Cinq ans de projets, de doutes, de grandes choses mais surtout de ponts entre culture, communication et influence. « Rien n’est perdu. Tout est recyclé », répète-t-elle. En 2025, on pourrait même appeler ça un aveu. Oui, tous ses chemins mènent ici. Et cette fois, ils vont dans la même direction.
Mpihary Razafindrabezandriana