Zireael Creation : Un peu de magie, beaucoup de féérie
28 mai 2024 // Mode & Design // 1017 vues // Nc : 172

Les touches de Candy Radifera sont bien peu communes, et s’inspirent de mondes fantastiques, d’où notre bijoutière a créé sa marque. Zireael Creation apporte depuis 2017, de l’originalité aux bijoux par une sélection de pierre et d’argent que Candy Radifera choisi et créé elle-même, depuis son atelier à Antananarivo.

D’où vient le nom « Zireael » ?
Ce qui me passionne, c'est de donner vie à des bijoux qui transportent les gens dans un autre monde, un monde fantastique ou magique. J'ai toujours adoré le travail manuel et l'idée de créer des objets uniques qui me ressemblent. Comme je suis fan de jeux vidéo, j’aime bien les accessoires “geek”, avec une préférence particulière pour tout ce qui a attrait aux elfes et à la magie. Mais à l’époque, c’était assez dur de trouver de tels accessoires. C’est alors qu'en 2017, j’ai découvert le “wire-wrap”, qui veut dire littéralement “enrouler dans du fil”. C'est une technique de bijoux artisanaux faits entièrement en fil métallique. J’en suis tombée amoureuse. J’ai commencé à collectionner des pierres, à acheter du fil et j'ai commencé à créer, pour moi. Quand mes proches ont vu mes premiers bijoux, ils m’ont convaincu de créer une page pour partager mes créations. En Juillet 2017, Zireael Creation est née.

J'ai choisi le nom "Zireael", car je suis une grande fan de la saga "The Witcher", le mot “Zireael” signifie “Hirondelle” et c’est le nom elfique d’un des personnages emblématiques de la saga, Ciriella. Je m'étais d'ailleurs fixé pour objectif de recréer un des bijoux du jeu, la broche d'Avallac'h, un des personnages. Chose que je n'ai réussi à faire qu'en 2019, pour mon mariage !

Comment se déroule le processus de fabrication de bijoux ?
Ma signature se résume par : "Reliques d'un autre monde." J'aime beaucoup l'univers fantastique, tout ce qui est elfique. Peut-être que dans une autre vie, j'en aurais été une ! (rires) J'aime apporter cette petite touche de magie dans mes créations. Mais ce sont les désirs de mes clients qui guident mes réalisations. Je dirais que je n'ai pas un modèle humain en particulier, mais j'ai une préférence pour les bijoutiers qui ont ce style "fait main", fait maison... Qui s'éloigne des bijoux et des techniques conventionnels. Je commence toujours par prendre contact avec mon client. Oui, je suis de ceux qui disent "rendez-vous en MP !" car pour moi, chaque client est important et mérite une attention particulière. Parfois, certaines personnes ont déjà un modèle tout prêt qu'il me suffit de réaliser, d'autres fois, je dois vraiment m'entretenir avec eux pour qu'on définisse ensemble le bijou qui correspond à ses attentes : quel thème, quel style, quelle couleur de pierre, etc. Ensuite, je fais un petit croquis que j'envoie pour validation, et hop, je me mets à l'ouvrage !

Travailler l’argent ?
Au début, j'ai travaillé avec le cuivre, car la plupart des artistes de wire-wrap que je suivais à cette époque utilisaient le cuivre pour sa malléabilité et son accessibilité. Il a aussi ce côté vintage que j'adore, surtout, pour mettre un effet antique sur mes bijoux, grâce à un procédé spécial. J'investissais beaucoup dans les produits de protection du bijou pour optimiser sa durabilité. Mais avec le cuivre, j'étais limitée, je ne trouvais pas toujours le diamètre de fil que je voulais, les plaques de cuivre sont introuvables ou beaucoup trop chères, et surtout, on sait tous que le cuivre s'oxyde. Même si l'oxydation contribue à accentuer l'effet vintage du bijou et qu'il suffit de bien l'entretenir pour qu'il redevienne comme neuf, ce n'est pas au goût de tout le monde. Je me suis donc peu à peu tourné vers l'argent. C'est un métal précieux, encore plus malléable et beaucoup plus durable que le cuivre. J'ai un peu mis de côté le "wire wrap", car je voulais apprendre la soudure, ce qui m'a ouvert à de nombreuses possibilités de designs. Aujourd'hui, je fais principalement des bijoux en argent, et je produis moi-même mes matières premières. J'espère un jour pouvoir faire des bijoux en or. Chaque nouveau bijou que je crée est un coup de cœur, et c'est toujours avec un petit pincement que je m'en sépare. Mais si je devais choisir, ma bague "Nenya" et ma tiare "Woodland fairy" seraient mes préférés : une combinaison de cuivre et de résine. Quand je regarde ces deux bijoux, j'ai parfois du mal à croire que c'est moi qui les ai créés et réalisés !

Un parcours ou une formation en particulier ?
J'ai tout appris sur Internet, je suis entièrement autodidacte. Même si j'aurais aimé suivre une formation ! J'ai déjà approché des artisans bijoutier pour des petits stages d'apprenti - où je proposais de payer la formation - mais pour une raison que j'ignore, ils ont toujours été réticents. Les gens ont parfois du mal à croire que c'est moi qui fais tout ça, pourtant je connais beaucoup de femmes bijoutières. J'explore sans cesse de nouveaux horizons dans l'univers de la bijouterie. Si tout se passe bien, je pourrai proposer des bijoux avec une particularité qu'on ne trouve nulle part à Madagascar. J'ai hâte de vous le faire découvrir ! Restez connecté à ma page Facebook. En attendant, je suis tombée sur le nouveau clip de Lindsey Stirling (Eye of the untold her) qui raconte sa carrière et dans lequel je suis sûre que beaucoup s'identifieront. À ceux qui vous disent que vous n'êtes pas assez bien, vous leur direz "Not good enough... yet". Si on m’avait dit il y a quelques années de cela, que je deviendrais une artiste-bijoutière, j'aurais rigolé. Mais me voilà maintenant, pleinement épanouie dans ma passion, et j’apprends un peu plus chaque jour. N'ayez pas peur d'avancer. Apprenez de vos erreurs. Car votre véritable adversaire dans cette compétition qu'est la vie : c'est vous-même.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa
Facebook : Zireael Creation
Contact : +261 34 11 857 58

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Huitième édition du Vez'tival à Toliara

Lire

31 octobre 2024

Huitième édition du Vez'tival à Toliara

La huitième édition du Vez'tival s'est déroulée du 25 au 27 octobre à Toliara. Ce festival a pour objectif de promouvoir la culture Vezo et la région...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 06 - Octobre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Festival Temps Fort Danse

La deuxième édition du Festival Temps Fort Danse s’est déroulée à Tana du 28 août au 14 septembre.Photos : IFM

no comment - Festival Temps Fort Danse

Voir