Taka Andrianavalona : Artiste mutant
L’art contemporain peut parfois sembler énigmatique aux non-initiés. Taka Andrianavalona en assume néanmoins tous les paradoxes et toutes les provocs, au nom de l’« harmonie hétéroclite » dont se réclament ses oeuvres.
Peintre ? Graffiteur ? Bédéiste ? Designer ? Difficile à dire. En tout cas, toutes ces disciplines sont inscrites dans les oeuvres de Taka Andrianavalona. Des toiles aux couleurs vibrantes, des tags à la bombe aérosol, de la peinture à l’huile ou de l’aquarelle sur meubles, au premier regard ses oeuvres semblent revendiquer une totale confusion des styles. En réalité une « harmonie hétéroclite » se dessine, car nous sommes bien ici dans le droit fil de l’art contemporain.
Aux côtés d’artistes collaborant au sein de l’association La Teinturerie – nommément Eric Rakoto, Rakotoarivony Tahina, Andry Anjoanina, Yasmine Fidimalala et Jery – Taka Andrianavalona a participé à l’événement Easy Art qui s’est tenu à l’Is’Art Galery en mai dernier. Une sorte de collectif malgache pour l’art contemporain auquel il apporte sa contribution en explorant et combinant différentes techniques : collages, street art, papiers journaux en guise de tapis … « Je me sens comme une espèce de mutant. Je prône la liberté la plus totale dans la création, je n’aime pas être régi par des règles ou des normes. Il m’arrive par exemple d’utiliser à la fois la gouache et l’aquarelle, ce qui est une pure hérésie pour les tenants de la tradition ». Il s’est même mis à sculpter car le but de l’expo était de créer un nouveau design de mobilier.
Artiste multicartes, il a été influencé très jeune par son frère Ra Lery, un des dessinateurs de la fameuse bande dessinée malgache Danz. Puis c’est la découverte de l’art urbain, la magie des grafs et des couleurs fluo. Toujours en quête d’expérimentations, il aime surtout « jouer collectif » étant persuadé que « c’est dans l’interaction qu’est le moteur de l’art ». À découvrir sans modération.
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édito
Show cacao !
Les meilleurs chocolatiers ne jurent que par lui. Il est un des plus réputés au monde. On parle bien sûr, du cacao de Madagascar, qui encore une fois, est labellisé « cacao fin 100% » en 2023 par l’International Cocoa Organization. Le cacao malgache est le seul à avoir obtenu ce label en Afrique. Un arôme unique, parfois acide, fruité et floral qui séduit le marché international. Mais maintenir cette réputation relève d’un effort considérable qu’il faut pérenniser comme le précise Sylvain Velomora (p.52), secrétaire exécutif du Conseil National du Cacao. Même si la filière se porte bien, elle est face à de nombreux défis notamment environnementaux, à l’amélioration de la production et l’augmentation des revenus des paysans. Des mesures sont mises en place pour répondre à ses problématiques sachant que le cacao fait vivre pas moins de 30 000 agriculteurs contribuant considérablement à l’économie du pays.
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mag no media n01 - avril 2024
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