Street Workout : La rue pour s’entraîner
15 mars 2013 - Loisirs SportsNo Comment   //   3500 Views   //   N°: 38

Le street workout est ce tout nouveau sport à mi-chemin entre la musculation et l’acrobatie aérienne. Il se pratique chez soi ou dans la rue sans aucun matériel. Démonstration avec Yann Randrianasolo, pionniers de cette discipline dans l’océan Indien.

Le parcours de santé redevient à la mode. Pour Yann Randrianasolo, celui du Marais Masay est en tout cas l’occasion de pratiquer un sport encore peu connu à Madagascar et dans l’océan Indien : le street workout, « entraînement de rue » en français. Un curieux mélange de gymnastique et de musculation visant à tirer profit de tout ce qu’on peut trouver sur sa route : banc, muret, rampe d’escalier…
« Une façon naturelle de se muscler sans poids ni haltères », souligne Yann Randrianasolo qui pratique le street workout depuis quatre ans. La discipline est apparue aux États-Unis il y a six ou 

sept ans, sortie tout droit des ghettos urbains, mais elle n’est pas sans rappeler la « gymnastique populaire » jadis en vigueur dans les pays de l’Est !
« Dans le Bronx, les jeunes n’ont pas les moyens de s’entraîner en salle. Pour compenser, ils se servent de tout ce qu’ils trouvent sur les trottoirs, dans les jardins publics, sur les quais de métro… »

Le principe est simple : utiliser tous les ressorts de la gymnastique sur barres (fixes ou parallèles) avec uniquement des agrès de fortune. Avec de l’entraînement, on arrive à des figures très ingénieuses comme le « drapeau » (corps à la perpendiculaire d’une barre en hauteur), le « front lever » ou le « back lever ».
Ces figures ont donné naissance au freestyle, la facette artistique du street workout avec ses enchaînements spectaculaires sur fond de hip-hop.
Pour Yann Randrianasolo, le déclic est venu d’une vidéo sur Youtube de l’Américain Hannibal For King. « Je me suis rendu compte qu’il existait une très forte communauté sur Internet, avec des forums spécialisés pour s’échanger des idées, des trucs. »
Un esprit de partage qu’il perpétue à son tour en coachant chaque samedi matin depuis un peu plus d’un an des débutants en street workout. « À la limite, on peut s’entraîner sans sortir de chez soi.
Je recommande aux novices de commencer petit : par exemple des séries de dix pompes jusqu’à ce qu’on arrive à cinquante séries sans grand effort. » À raison de huit heures par semaine, on arrive à de bons résultats.
« Moi qui n’avais jamais vraiment fait de sport avant l’âge de 20 ans, je suis passé de 29 à 37 cm de tour de bras. Quand j’accompagne des amis en salle de musculation, ils sont surpris de me voir prendre 100 kg en développé couché ou 20 kg en soulevé de terre, et cela sans effort ! »

Une façon simple et surtout très économique de se sculpter un physique avantageux, sans forcément viser les « tablettes de chocolat ».
D’autant que la discipline est ouverte à tous, quels que soient l’âge, le sexe ou la condition physique.
« Je connais des personnes en chaise roulante qui pratiquent le street workout pour leur rééducation… » Pratiquée à haut niveau, la discipline a aujourd’hui ses compétitions internationales.
Les troisièmes du nom se tiendront en juillet, en Lettonie, où Yann Randrianasolo est invité en tant que seul représentant des îles de l’océan Indien.

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