Rhino Herman Tsilanizara : Du hip hop à iPOP
Danseur chorégraphe 100 % « new style », établi en France depuis 2014, il vient de passer une audition pour iPOP, le plus grand recruteur de talents de Los Angeles. À 20 ans, le rêve américain est à sa portée.
Si vous n’avez jamais entendu parler de Rhino Herman Tsilanizara, hé bien laissez-moi vous dire que l’entendre est une chose, le voir en est une autre. Repéré grâce à sa vidéo où il danse devant la maison de Gainsbarre sur de l’electro trap (Higher de Xxtrakt), il a fait comme on dit le buzz dans la communauté malgache : plus de 30 000 vues sur les réseaux sociaux. Entre new style et freestyle (hip hop millimétré et impros tous azimuts), ses chorégraphies sont d’autant plus sidérantes qu’il est un pur produit de lui-même ! « Mes parents disaient qu’à 2 ans, je dansais déjà sur du Michael Jackson. » Plus tard, il s’amuse à reproduire les chorégraphies qu’il voit à la télé dans les clips vidéo et les films de danse. Brian Puspos et Justin Timberlake s’ajoutent à ses modèles. « Je pense que la danse hip hop est ce qui me correspond le mieux. C’est une branche du new style où il ya aussi du classique et du contemporain… C’est très libre et c’est ce que j’apprécie. »
Ses quatre ans passés à la K’Art Académie d’Antanimena lui permettent de comprendre que la danse c’est aussi de la discipline. Qu’il y a des règles à respecter. Chaque pas compte. Son professeur de l’époque l’encourage à persévérer. Bac en poche, il s’accorde une année sabbatique, avant de décoller pour la France en 2014. Aujourd’hui inscrit en licence art (multimédia et art numérique), il n’en oublie pas la danse, même s’il est contraint aux petits boulots pour se financer. « Les gens pensent que j’ai la vie facile. Que tout roule pour moi. Mais non, je travaille pour subvenir à mes besoins, également pour produire mes vidéos. Le montage vidéo c’est vraiment du boulot si on vise la qualité. » Elle saute aux yeux dans son travail de par la synchronisation parfaite des mots et des sons, des mouvements et des mots.
En 2016, il a raté les États-Unis d’un rien (faute d’un visa !) malgré une audition réussie pour iPOP (International Presentation of Performers), le plus gros recruteur d’acteurs, chanteurs, danseurs et mannequins de Los Angeles. « Si un jour je réussis aux États-Unis, ce sera grâce à la danse », confie-t-il imperturbable. Le rêve américain, il y croit ! Originaire de Diego, il n’oublie pas non plus la Grande Île qu’il entend bien retrouver une fois ses études terminées. « J’ai beaucoup de projets pour mon pays, je voudrais faire quelque chose qui touche à la fois l’univers de la pub et du clip vidéo. J’estime qu’on n’est pas encore au top en ce domaine. » En tout cas, c’est lui qui le dit !
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