Œuvrant dans une fusion de sons traditionnels malgaches et d’influences plus diverses, fortement porté par ses percussions, Ragasy Band martèle ses fûts depuis déjà sept longues années. Avec un enthousiasme à toute épreuve, le groupe entend bien distribuer sa dose d’ondes positives.

Ragasy Band est, à l’origine, l’initiative du musicien Ragasy, d’où son nom. Luthier depuis une vingtaine d’années, Ragasy est connu de tous les artistes locaux et ses percussions sont considérées comme parmi les meilleures dans tout Madagascar. D’abord connue sous le nom de Ragasy en 2008, la troupe est devenue Ragasy Band. Elle est constituée de Faratiana (aponga vy ou tambour en acier) qui compose la totalité des titres du groupe et qui n’est autre que la fille de Ragasy, suivie de Bruno (percussions), Raince (batterie) et Daddy (basse). Tous se partagent également les parties vocales.

Au départ, en 2011, la formation est basée exclusivement sur les percussions d’où le nom de leur premier concert « Aponga mihira » (Les percussions qui chantent). Leur particularité : l’utilisation de steel drums ou steelpans (pan signifiant casserole), une sorte de tambour d’acier réalisé à partir de tonneaux d’huile ou de tôle, apparu dans les années 1940 à Trinité et Tobago (Caraïbes). Les musiciens ont par la suite progressivement incorporé de la guitare basse et même de la trompette. Le résultat : un percutant mélange de musique du monde, avec les rythmes plus folkloriques de la Grande Île.

« Tout part de Faratiana, elle compose les fondations de nos titres et nous harmonisons le tout ensemble ensuite. » Leurs morceaux, tantôt instrumentaux, tantôt rehaussés par des mélodies vocales, sont empreints d’une grande zénitude que beaucoup leur envieraient. C’est dans cet état d’esprit qu’ont été composés des titres comme « Mahery isika » (Nous sommes forts), « Fanantenana » (Espoir) ou « Velonah Hifaly » (Vivre pour être heureux).

Le Ragasy Band a parcouru de nombreuses scènes. Des manifestations de grande envergure telles que le Dago Festival, la Fête de la Musique, en passant par des cadres plus intimistes comme le Fara West, l’Is’Art Galerie et le vénérable Cercle germano-malgache (CGM). Plus récemment, ils ont apporté la bonne vibration au public du Kudeta Urban Club le 18 octobre et à celui du no comment® bar à Isoraka, le 22 novembre. La formation, véritable cocktail de bonne humeur, entend bien continuer à propager ses percussions positives par monts et par vaux.

#EvaRasamison

© Photo : Alaline

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