Quand il prennent la mouche ça fait le b(u)zz !
Farah Femcee : « Je me fous de leurs potins »
Trop de susceptibilité nuit au bonheur. Et ça, la rappeuse Farah Femcee l’a bien compris. Les vannes qu’on peut faire sur son physique, son look ou son rap lui passent carrément au-dessus de la tête. Sa devise ? Zen attitude en toute circonstance !
« Je suis quelqu’un de très direct et j’accepte qu’on le soit aussi avec moi, sans avoir peur de la réaction que je pourrais avoir. Etre susceptible c’est s’enfermer dans sa bulle d’illusion. » Cette sérénité, elle a appris à la cultiver avec le temps. En effet, cela fait quatorze ans qu’elle fait de la scène. Si au départ, elle avait du mal à gérer les jugements des autres, aujourd’hui elle s’en fout.
« Au début, les gens se permettaient de parler de ma vie privée et de mon corps et cela me blessait. Mais avec le temps tu laisses pisser le mérinos. » Par défi, elle arbore son « big smile », sa réussite se chargeant mieux qu’un discours de clore le bec aux médisants. « Ce que les gens ont à dire sur moi me motivent à me surpasser, à toujours être la meilleure version de moi-même. Il faut aussi se dire que si on te donne un avis négatif sur toi, ce n’est pas forcément dans le but de te vexer. » Et avec un deuxième album qui sortira avant la fin de l’année, elle ne compte certes pas bouder son bonheur !
Rolf Razafindrakoto : « Je pars au quart de tour »
Véritable cocotte-minute émotionnelle, toujours prêt à faire exploser le couvercle sous la poussée des choses qui le touchent ou le blessent, Rolf Razafindrakoto ne mâche jamais ses mots – ni les gros mots – quand il s’agit de dénoncer ce qui le scandalise.
Membre de VootsKongregation, il a par exemple du mal à avaler que sa musique soit parfois si incomprise. « Je suis très susceptible quand il s’agit de mon travail. Une critique gratuite et méchante me blesse, surtout venant de gens qui se complaisent dans les sons matraqués et autotunés qui sont aujourd’hui la norme de la musique à consommer à Mada. »
Avec son look toujours un peu déglingué, il se sent souvent jugé sur l’apparence au détriment de ce qu’il tire de son instrument. « On me dit que je ne supporte pas la beuh ou que je suis un rocker – Oh mon Dieu quelle horreur ! (rires). A Mada, c’est triste mais tu es tout de suite étiqueté et ça te suit toute ta vie. C’est pour ça qu’il y a si peu de vraie créativité dans le fond. » Après être parti en France pendant 15 ans, il est de retour à Madagascar pour faire « sa » musique. Celle qu’il a en tête, pas celle que voudraient imposer les boîtes de prod du fond de leurs caisses enregistreuses. « Le politiquement correct ne fait pas partie de mon vocabulaire. Je suis cash et je n’aime pas qu’on me le reproche. Si vous préférez les gentils discours empoisonnés, allez plutôt voir les bepalitao (hommes politiques) et tous les démagos de service. » Oh mon Dieu quelle horreur !
Pages réalisées par #MioraRandriamboavonjy et #PriscaRananjarison
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