Petit papa Noël !
Sympathique, joufflu et toujours bienveillant, le voici qui se prépare à entamer sa énième tournée à travers le monde. Plusieurs milliards d’enfants sages à récompenser en une seule nuit. Enfin, pouvoir d’achat oblige, nettement plus concentrés dans l’hémisphère Nord que Sud, ça facilite la tâche.
Ramora Favori : J’y crois
« Il ne m’a jamais fait de cadeaux, mais j’y crois quand même ! » Pour Ramora Favori, le rappeur fou (foza ?) des bas quartiers, cela ne fait aucun doute : le père Noël existe et tous ceux qui disent le contraire sont des menteurs ! « C’est un brave type qui a juste oublié de se raser.
Cette année, j’aimerais qu’il fasse un geste en arrosant de bonbons mon quartier défavorisé d’Andavamamba. Ici, les gamins me prennent toute l’année pour le père Noël.
Mais je suis fauché, alors s’il veut prendre le relais… » Si Ramora Be, le quasi-quadra, croit si fort en l’existence du père Noël, c’est qu’il a commencé sa carrière à 14 ans comme vendeur de chaussures dans la rue, du côté d’Analakely !
« Quand j’entendais à la radio Petit papa Noël, n’oublie pas mes petits souliers, je me sentais concerné, parce que des chaussures j’en bouffais toute l’année, mais mon rêve c’était d’avoir un jour des Nike ! »
De là, sans doute, sa vocation de chanteur à message, véritable poil à gratter de la société tananarivienne, avec le succès que l’on sait : Foza orana oa dia biby mitorina (plus tu avances plus tu recules).
Un vrai conte de Noël !
Shaani : J’y crois pas
« Croire au père Noël, ce serait complètement débile à mon âge ! », s’exclame-t-elle.
Sa carrière dans le deejaying international a beau ressembler à un conte de Noël (mix avec Bob Sinclar et Big Ali aux arènes de Dax en août 2011 devant 6 000 personnes), Shaani ne se voit pas chanter Mon Beau Sapin, Jingle Bells et autres tubes vintage qui donnent les boules le soir de Noël.
Ou alors avec beaucoup de scratchs et beatjugglings, car la mignonne (née à Madagascar, élevée en Région Parisienne) se verrait mieux inviter le « vieux Lapon » à se poser sur un dancefloor le soir de Noël.
Et pourquoi pas à L’Étage, haut lieu de la nuit parisienne où elle a fait ses débuts ?
En fait, elle n’y croit plus depuis l’âge de 6 ans.
« J’ai surpris ma mère la main dans le sac, en train de déposer des cadeaux aux pieds du sapin. J’étais restée éveillée exprès pour voir le père Noël et elle n’a pas remarqué que je ne dormais pas… »
Encore un mythe qui fout le camp ! Un traumatisme que Shaani a tout fait pour exorciser depuis, en conjuguant Nu Soul, R’nB, pop, hip-hop et électro.
Son dernier single Eo Anilanao donne-t-il envie de croire au père Noël ?
Pages réalisées par #JoroAndrianasolo et #SolofoRanaivo
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