Onja Rabarison
« En voiture ! »
Le métier de voiturier est tout nouveau chez nous quoique existant depuis plus d’un siècle à l’étranger. C’est un service que la société Cops (Centre opérationnel de protection et de sécurité) propose depuis septembre, comme nous l’explique Onja Rabarison, un des tout premiers voituriers en activité.
En quoi consiste le travail de voiturier ?
Mon travail consiste à servir les clients de l’établissement où la Cops m’affecte. Je les accueille à leur arrivée, stationne leur voiture à leur place et ramène leur automobile devant la porte de l’établissement quand ils vont partir. Trouver un parking en plein Antaninarenina n’est pas une chose évidente pour quelqu’un venu pour juste quelques heures. Il peut tourner pendant des heures en vain. Mon job consiste donc à les décharger de cette tâche pénible. Nous garantissons également la sécurité de leur voiture et la leur remettons dans l’état où ils nous l’ont laissée.
Comment devient-on voiturier ?
Il ne suffit d’avoir le permis de conduire pour faire ce travail. La Cops nous a sélectionnés après bien des test portant aussi bien sur nos compétences techniques que sur notre personnalité. Il faut par exemple avoir une très bonne connaissance de la mécanique automobile, car on nous confie toutes sortes de voitures et on doit pouvoir régler les petits problèmes éventuels. Moi, je suis mécanicien spécialisé en injection électronique, je peux tout réparer en fait. Il faut aussi savoir c’est un travail assez épuisant; il y a des soirs – les jeudis, vendredis et samedis – où l’on n’a pas le temps de souffler. Il arrive que l’on gère chacun jusqu’à 12 voitures à la fois, sachant qu’il y a quatre voituriers par établissement.
Qui sont vos clients et quels genres de voiture vous confient-ils ?
On s’occupe de toutes sortes de voitures. On m’a déjà confié une Porche Cayenne, une Touareg V6 ou encore une Jaguar XJ-6. Tout comme on peut me demander de m’occuper d’une vieille Fiat sans frein-à-main. Pour l’instant, ce sont plutôt les étrangers et les Malgaches aisés qui recourent à nos services. Sinon, il y a encore bien des réticences. Ce n’est pas tellement les 10 000 ariary de la garde de la voiture qui inquiètent, mais bien la sécurité en général. Mais je suis certain que cette activité a un très grand avenir chez nous, et je me réjouis d’être parmi les pionniers.
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