Nackiah, l’économie mais solidaire !
C’est par une attitude positive et responsable que Nackiah essaye de faire bouger les lignes au quotidien pour que l’Homme et la planète se développent en harmonie. Fervente défenseuse de l’environnement, elle participe à des actions qui favorisent le développement économique et social, en limitant le gaspillage.
Nackiah Atoanirina, originaire de Tana, a fait ses premières armes professionnelles derrière un micro, celui de la radio Alliance FM 92. Son énergie, elle l’oriente très vite sur ses passions. Elle s’éloigne du lycée pour se rapprocher de Bach, et anime alors une émission de musique classique. Elle fuit les études, tout comme les nuisances sonores. Les nuisances…. Un combat de toute une vie : lutter contre la pollution, le gaspillage, une alimentation saine. Nackiah se qualifie alors d’« écolo extrémiste » quand elle débarque il y a une quinzaine d’années en Bretagne, berceau français des luttes environnementales. Elle prône jusqu’à la dénatalité comme modèle. Un enfant plus tard, l’expérience et les années vont lui permettre d’assouplir ses positions.
Dix ans dans différents métiers du commerce en Bretagne l’ont vaccinée de la « culture du chiffre et de la compétition », des principes trop éloignés de ses propres convictions. Nackiah rêve plutôt de travail collaboratif, de coopération. Son retour dans l’océan Indien, à La Réunion, lui procure un nouvel élan. Pour donner un sens à sa vie professionnelle, elle s’intéresse aux formes économiques alternatives : celles qui valorisent l’effort de ceux qui produisent, qui respectent l’environnement, qui créent du lien social. La lutte de l’écolo agitée devient raisonnée, par la concentration de son énergie sur le renouvelable, sur l’économie circulaire, notamment « l’économie verte », celle qui intègre dans sa chaîne de production la réduction des déchets. Nackiah décide alors de reprendre là où elle en était restée, du temps où le micro l’avait détournée de ses études.
Elle passe un diplôme lui donnant l’équivalent du bac, pour poursuivre des études supérieures en formation pour adultes. Là, elle s’initie à l’art de l’observation et du diagnostic, et participe à l’ouverture d’un laboratoire de quartier qui va transformer les mangues des jardins des particuliers en jus de fruits, nectars et autre produits frais. Un projet artisanal qui implique les habitants, qui recycle un produit bio qui pourrit au sol à la pleine saison, et qui créé de l’emploi dans un quartier qui était jusqu’ici sans perspectives. Économie circulaire, circuit court, recyclage, Nackiah veut participer à des projets intelligents et créatifs, et utilise son énergie positive pour un avenir plus solidaire dans le domaine de l’économie sociale.
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