Monsieur : « Je le dis d’une autre manière »
4 septembre 2018 - Que sont-ils devenus ?No Comment   //   1696 Views   //   N°: 104

Quatre ans après un article qui lui a été consacré dans no comment® numéro 53, le poète Monsieur (Nirina Ramamonjisoa de son vrai nom) signe son retour sur scène. Il sera au no comment® bar à Isoraka le 29 septembre pour un remake de son spectacle « Les hommes sont des salauds ». Un rendez-vous à ne pas manquer.

Pourquoi ce retour ?
Quatre ans après, je suis étonné que les gens se souviennent de moi et me réclament ! (rires) Je veux refaire Les hommes sont des salauds parce qu’au final rien n’a changé. Dans le spectacle, j’aborde certains passages sur des choses qui se sont passées, il y a 10 ans et que rien n’a bougé que ce soit dans les lieux publicsou dans les bars… Je relis certains de mes textes comme Embouteillage où à la fin je dis « Pourvu que l’histoire nous donne tort. » Finalement, je suis toujours d’actualité.

Les hommes sont des salauds, en quelques mots ?
On n’écrit bien et on ne parle bien que de soi. Et les hommes sont des salauds, que je le veuille ou non, a un caractère autobiographique. J’ai été inspiré en partie par ce que je vivais, les interrogations auxquelles je faisais face. C’était aussi une manière pour moi de relater toutes les rencontres et les scènes auxquelles j’ai pu assister dans mes pérégrinations nocturnes tananariviennes. Je fais de la caricature de deux ou trois personnages que j’ai rencontrés. Je ne l’ai peut-être pas suffisamment expliqué, car beaucoup de gens attendaient de grandes vérités sur les femmes, sur l’amour… mais je n’en ai pas, et c’est là que ça devient intéressant. C’était aussi un prétexte pour faire de la rime, par amour du mot.

Quatre ans d’absence mais surtout de réflexion…
Pendant ces quatre ans, le fait d’avoir mis de côté Monsieur, c’était pour m’ouvrir l’esprit. L’exercice dont lequel Fabrice Lucchini est passé maître, me parle énormément. J’ai envie de me prêter avec énormément d’humilité, à cet exercice de dire des textes. Je travaille actuellement sur Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes et certains passages de Physionomie du mariage de Balzac que j’ai envie de partager. Ces textes ne méritent pas de rester sur une étagère de bibliothèque même si ce n’est pas compréhensible à la première lecture. Ils parlent d’amour, du sentiment, de la relation. Je n’invente rien.

Propos recueillis par #AinaZoRaberanto

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