Il a 22 ans et se dit fier de son orientation totalement assumée même si cela relève encore du combat de tous les jours. Sa chronique gay diffusée dans l’émission « Cahiers de nuit » tous les jeudis, vendredis et samedis sur la RLI FM 106 by no comment® est en soi un manifeste en faveur de la liberté.

Qui est Marlon Monroe ?

C’est un compte fake que je me suis créé sur fb. La plupart des gays à Tana en ont un pour draguer plus facilement sur les réseaux sociaux. Marlon Monroe, c’est mon énième pseudo, inspiré de Marylin Monroe, comme on peut le deviner.

J’adore Marylin, sa personnalité, sa beauté, le côté glamour qu’elle renvoie. C’est tout simplement un sex-symbol. Comme elle, j’ai envie de faire passer cette image gay glamour et sexy.

Comment se passent les soirées avec Marlon Monroe ?

J’aime sortir la nuit, les gens sont différents, plus sympas, les mecs plus sexy (rires). Les vendredis et samedis, je sors souvent avec mes amis gays ou hétéros à Outcool Ampasamadinika. Mais il y a un endroit assez représentatif du milieu gay à Tana : La Caverna à Isoraka.

C’est trash mais on s’y amuse bien, on se sent vraiment out. La dernière fois, il y avait l’élection Miss Drag Queen. Je ne suis pas intéressé par le monde des travestis, mais je trouve courageux de leur part d’afficher leur différence…

C’est un peu le sujet de ta chronique gay dans Cahiers de Nuit ?

Je parle des difficultés mais aussi des opportunités à être gay à Tana. Je n’oublie pas non plus le côté fun. C’est vrai qu’être homosexuel est encore difficile à faire accepter socialement, alors on a tendance à s’enfermer dans un ghetto. Le monde des gays est très petit, tout le monde se connaît, tout le monde couche avec tout le monde.

C’est peut-être pour ça que je suis encore célibataire ! (rires) Ma plus grande peur, c’est quand même de me faire tabasser dans la rue parce que je suis gay. Il y a toujours des gens qui veulent casser du pédé. Il y a encore du boulot…

Propos recueillis par #AinaZoRaberanto