Lee-Nossent : Pas si innocent
22 août 2017 - Comores DiasporaNo Comment   //   2244 Views   //   N°: 91

Natif de Mavingouni, une ville située à l’est de Moroni, Lee-Nossent, Lianfar Djouhoud de son vrai nom, est un chanteur comorien établi en France depuis plus de vint ans. Parti du toirab, la musique traditionnelle comorienne, il propose aujourd’hui un cocktail étonnant RnB,de pop et de zouk.

De passage aux Comores, il a fait vibrer tout un peuple. Avec ses concerts bondés de monde, Lee-Nossent, jusque-là plus connu à Marseille qu’aux Comores, est devenu le nouveau phénomène musical comorien. Descendant d’une famille de musiciens, il a grandi entre un père violoniste et une mère interprète de chansons étrangères. Mais c’est en écoutant Moussa Youssouf et à Salim Ali Amir, deux icônes de la musique comorienne, que sa vocation de chanteur s’est développée. « Depuis mon enfance j’ai été bercé par le toirab. j’avais l’habitude de fredonner les chansons de Moussa youssouf qui était mon voisin et de Salim Ali Amir. »

A l’âge de 11 ans, il quitte l’archipel pour l’Hexagone et ce n’est qu’après des études en commerce qu’il parvient à concrétiser son rêve d’enfance. A 30 ans, En 2012, il sort son premier album en autoproduction Aux portes des sentiments, constitué de 11 titres dont le fameux Pardonne-moi qui l’impose tout de suite.

Et c’est lors du festival La nuit du funk qu’il va faire la connaissance de professionnels comme Marc Satan, Lew Kirton et Carl Carton qui vont, comme on dit, booster sa carrière.

Artiste éclectique, il pratique un peu du tout, du RnB à la pop en passant par la soul et le zouk, ce qui lui a permis de collaborer avec des musiciens de tous les horizons : Anael Pin , Abdou Jack, Labo Clandestin, Lea Castel, Jango Jack sans oublier ses compatriotes Malha et Dadiposlim.

Un de ses projets phares est la création de l’ONG Kazana, un collectif d’artistes et militants de la société civile qui œuvre pour la promotion, la valorisation et la professionnalisation des artistes comoriens, tout en préparant un projet musical en collaboration avec l’État comorien.

Ses liens avec Madagascar sont étroits car ses grands-parents y sont nés et travaillaient dans l’administration coloniale. C’est pour cela qu’il a un regard très positif et valorisant à l’endroit des artistes de l’océan indien et surtout ceux de Madagascar. Son message serait de croire aux talents locaux et continuer à les soutenir. « Les jeunes doivent croire à leur rêves et avancer dans le sens de leurs ambitions car tout est possible », affirme-t-il.

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