L’écume et la vague par Sylvain Urfer
Entré en IVe République le 25 janvier 2014, Madagascar a retrouvé sa légitimité internationale après cinq années de crise. Mais les tares du passé subsistent, qui allient l’instabilité politique à la misère croissante et les inégalités sociales à l’insécurité généralisée.
À l’aide des articles, conférences et interviews donnés entre 2010 et 2015, l’auteur tente d’identifier les maux qui paralysent la Grande Île. Car la mauvaise gouvernance et la corruption, auxquelles on se réfère généralement, sont d’abord la conséquence d’une société en décomposition qui, pour l’heure, ne produit que violence et anarchie.
Bien qu’inéluctable, cette évolution pourra s’avérer bénéfique. En brisant les contraintes d’une tradition figée, elle permettra aux personnes, en particulier les jeunes, d’accéder à l’autonomie dans le groupe. Ainsi se réalisera la synthèse entre les valeurs traditionnelles à préserver et les apports de la mondialisation à intégrer.
Sylvain Urfer, jésuite, lauréat de l’Institut d’études politiques de Paris, travaille à Madagascar depuis 1974. Expulsé en 2007, il y est revenu en 2009. Il a été curé d’Anosibe, paroisse populaire de la capitale, pendant 25 ans et collabore avec L’ADA (Association pour le développement d’Anosibe). Enseignant et écrivain, membre fondateur du Sefafi (Observatoire de la vie publique), il créé en 1987 à Antananarivo le centre Foi & Justice.
« L’écume et la vague » par Sylvain Urfer. Édition Foi & Justice,
« Questions actuelles », 2015. À commander chez l’éditeur.
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édito
Show cacao !
Les meilleurs chocolatiers ne jurent que par lui. Il est un des plus réputés au monde. On parle bien sûr, du cacao de Madagascar, qui encore une fois, est labellisé « cacao fin 100% » en 2023 par l’International Cocoa Organization. Le cacao malgache est le seul à avoir obtenu ce label en Afrique. Un arôme unique, parfois acide, fruité et floral qui séduit le marché international. Mais maintenir cette réputation relève d’un effort considérable qu’il faut pérenniser comme le précise Sylvain Velomora (p.52), secrétaire exécutif du Conseil National du Cacao. Même si la filière se porte bien, elle est face à de nombreux défis notamment environnementaux, à l’amélioration de la production et l’augmentation des revenus des paysans. Des mesures sont mises en place pour répondre à ses problématiques sachant que le cacao fait vivre pas moins de 30 000 agriculteurs contribuant considérablement à l’économie du pays.
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Mag No Media 27 Fév
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