Laura aux petits soins
n°46
Laura Suin est heureuse de vous annoncer la naissance du petit Garango. Chargée de projets pour le pôle des ressources artistique « Garango », Laura ne fait pas de l’élevage mais de l’éducation artistique pour les petits Zébulon et autres Pollux de son quartier…
Si Laura Suin apparaît dans notre rubrique, c’est qu’elle est à la fois à Tana et à La Réunion. Son activité professionnelle est bien basée à Madagascar et son employeur n’est autre que le Conseil général de La Réunion. Laura est ainsi le trait d’union du projet franco malgache Garango, secondée par Lova qui gère l’accueil, l’administration et la comptabilité, et Stéphanie qui s’implique bénévolement.
Laura Suin, originaire des lointaines contrées nordiques françaises, n’est pas à son premier coup d’essai dans le milieu culturel et artistique de Tana. Cette jeune diplômée de la prestigieuse école universitaire de management de Lille (IAE), n’a pas choisi la voie des entreprises lucratives, et a préféré faire vivre ses valeurs et ses principes acquis à travers ses expériences dans l’Éducation populaire, l’Éducation pour tous. Laura a commencé comme chargée de projets pour l’association l’Aléa des Possibles, en participant à l’aventure du cirque social Chapito Metisy dont no comment® s’est déjà fait l’écho. Elle fait ensuite la rencontre de Njiva Andrianantenaina, artiste et chorégraphe. Njiva et Nathalie Charbonnier, présidente de l’association Aina enfance et avenir, l’entraînent dans ce nouveau projet de pôle de ressources artistiques : Garango. L’esprit de Njiva avait déjà imaginé le Ptit Garango, un espace dédié aux pratiques artistiques des enfants ; Laura l’a concrétisé en mettant en place le premier « café des enfants » de Madagascar.
Si Garango est un appui à la professionnalisation du secteur des arts vivants et visuels, organisant des rencontres, des stages et des résidences d’artistes, le Ptit Garango a une vocation plus éducative et ludique. En plus des activités concoctées spécifiquement pour le jeune public, ces derniers peuvent également suivre les créations de leurs aînés dans l’espace attenant. Et les convictions et les ambitions de Laura et des créateurs de ce lieu d’éveil culturel ne s’arrêtent pas à la pratique d’activité. Ce lieu se veut un véritable espace de socialisation et de partage entre les enfants d’origines socioculturelles différentes. Le public des enfants du quartier et des écoles à proximité devrait peu à peu trouver dans ce lieu un terrain de jeu intelligent et créatif.
Julien Catalan
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