Qu’on l’appelle Ilay Omby Vavy Mifaly à Madagascar, The Laughing Cow aux Etats-Unis, ou Con Bo Cuoi au Vietnam, La Vache qui rit provoque toujours le sourire et le plaisir des amateurs de fromage. Présente dans 136 pays, elle est devenue en moins d’un siècle le fromage fondu le plus consommé dans le monde.

Presque un siècle ans après sa naissance, on ne sait toujours pas pourquoi La Vache qui rit… rit. Mais on sait en revanche d’où elle tire son nom. Son créateur  Léon Bel se serait inspiré de l’emblème du célèbre dessinateur animalier Benjamin Rabier qui ornait les camions de ravitaillement de viande pendant la Première Guerre mondiale : les Wachkyries, comme les appelaient les soldats, clin d’oeil aux teutonnes Valkyries. On retrouve Léon Bel démobilisé et à la tête de la petite usine familiale  de Lons-le-Saunier, dans le Jura, d’où sortent en avril 1921 les premières portions, déjà triangulaires, de La vache qui rit. C’est une révolution : le premier fromage fondu conservable et transportable facilement grâce à son emballage en aluminium. Le logo en forme de vache rouge hilare (avec l’apparition des fameuses boucles d’oreille) est à nouveau signé  Benjamin Rabier et participe grandement au succès de la marque : 12 000 boîtes vendues  par jour dès 1923. 

Léon Bel est aussi l’un des premiers à utiliser ce qu’on n’appelle pas encore le marketing, en apposant sa vache rouge un peu partout sur les objets du quotidien, du buvard des écoliers à  la caravane du Tour de France.  Aujourd’hui, la Vache qui rit est le numéro un mondial des fromages fondus, avec  plus de 7,5 milliards de portions consommées en 2013 !  Le Groupe Bel  distribue  d’autres marques mythiques comme BabyBel (1952), Port Salut (1959), Kiri (1966) Apéricube (1976), Leerdammer (2002) ou Boursin racheté à Unilever en 2007.  Dans la petite ville de Lons-le-Saunier, un musée de La vache qui rit de 2 350 m² , appelé la Maison de la Vache qui Rit, a même été ouvert  2009. La vache, quel succès !

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