Ils font bouger les lignes
28 juin 2017 - In & OutNo Comment   //   2610 Views   //   N°: 89

Malala Fitiavana Ratsimandresy
L’affaire est dans le sac

A la suite du retrait sur le marché des sacs plastiques, Malala Fitiavana Ratsimandresy, entrepreneure de 20 ans, a lancé Ecologic Bag en décembre 2015. Cette entreprise artisanale produit aujourd’hui pas moins de 500 sacs en papier kraft personnalisables, vendus de 20 à 200 ariary aux petits commerçants. « Malgré la loi sur l’interdiction des sacs plastique de moins de 50 microns lancée en octobre 2015, ces derniers sont toujours bel et bien utilisés en toute impunité. Voilà pourquoi j’ai décidé de me lancer sur ce marché. » Son but, proposer une alternative et créer une habitude éco-responsable à la fois auprès du vendeur et du consommateur. « Les sachets plastique qui bouchent les égouts restent un fléau pour Madagascar. Il ne suffit pas d’interdire, il faut être une force de proposition », clame-t-elle. Elle a acquis cette passion de l’entrepreneuriat lors 

de sa formation au Young Women Leadership Program de l’ONG américaine Youth first. Aujourd’hui, elle continue ses études en économie et communication d’entreprise pour optimiser ses activités de production. Un pari pas si simple difficile étant donné la rareté des matières premières. Mais la jeune femme a plus d’un tour dans son sac !

Mahazava
Une idée lumineuse

Voilà encore une idée lumineuse qui vient d’être primée pour son innovation ! Lors de la Startup of the Year Africa 2017, Mahazava, l’entreprise qui mise sur le solaire avec à sa tête le jeune entrepreneur Christian Randriam, est arrivé premier devant plus de 600 candidats.

Après une phase de vote du public, les meilleures start-up se sont retrouvées à Casablanca, au Maroc, pour « pitcher » devant un jury international. Le prix du public obtenu, Mahazava faisait donc partie des cinq finalistes qui se présentaient pour ce prix du jury. Une opportunité non négligeable pour cette jeune entreprise car cela lui a apporté de la visibilité à l’extérieur, ce qui est un plus pour attirer les investisseurs.

Le futur de Mahazava est donc brillant comme son éclairage solaire : « Nous avançons étape par étape. L’objectif premier est de continuer à améliorer notre produit et ajuster notre offre (actuellement en phase pilote dans plusieurs régions de Madagascar). Nous avons aussi pour ambition de clôturer une première levée de fond cette année, ce qui nous permettrait de démarrer notre croissance dans tout le territoire. » Pénétrer à plus long terme le marché africain reste une option, mais chaque chose en son temps ! « Nous avons déjà fort à faire à Madagascar où nous souhaitons devenir leader de l’énergie solaire hors réseau. »

Ariart
Ensemble, c’est mieux !

Plusieurs constats ont présidé à la création de l’association Ariart : l’absence de structure pour encadrer les artistes, la volonté d’encadrer de jeunes auteurs dans le monde du cinéma et la nécessité de les accompagner dans l’élaboration de leurs dossiers de démarche, essentiels s’ils veulent se lancer sur international. Créée officiellement en octobre 2016 par la peintre et bédéiste Sleeping Pop et ses amis cinéastes, slameurs et musiciens, Ariart regroupe donc des artistes de toutes les disciplines et année, ils sont bien décidés à montrer qu’ils existent !

« On veut organiser des représentations et des activités d’éducation sociale », explique Misstik, la Secrétaire générale de l’association. En se regroupant, ils espèrent en inspirer d’autres, passer le flambeau en quelque sorte.

Cette année, un de leur projet est de mettre en place une résidence d’écriture du cinéma où des auteurs pourront s’adonner non-stop pendant un nombre de jours déterminés à l’écriture d’un scénario. Leurs projet seront ensuite présenter devant des producteurs internationaux.

Chef Tahina (Les Trois Métis)
Le goût du terroir

Aux fourneaux depuis 12 ans, le chef Tahina régente depuis cette année une brigade de huit personnes dans les cuisines de l’hôtel-restaurant Les Trois Métis à Antaninandro. « Avant les Trois Métis, j’étais à l’école hôtelière La Rizière à Fianarantsoa en tant que chef de service et formateur. » Ayant également travaillé dans plusieurs établissements renommés de la capitale comme Chez Arnaud, l’Hôtel Ibis ou encore Couleur Café, il met en avant son expérience en proposant une cuisine basée sur les produits locaux. « J’essaye d’adapter la cuisine malgache au goût de chacun. Au niveau des produits, j’adore travailler les épices de Madagascar, la viande et les légumes. » Pour lui, la cuisine est un art. « Être un chef cuisinier, c’est savoir mener une brigade et surtout savoir s’adapter aux produits du terroir. »

Pages réalisées par #PriscaRananjarison et #DinaRamaromandray

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