Herijaona RANDRIAMANANTENASOA
1 juillet 2013 - NatureNo Comment   //   1870 Views   //   N°: 42

Le directeur général adjoint de Madagascar National Parks s’exprime sur la série de « guides officiels » que vont éditer progressivement les 15 parcs nationaux du pays. Objectif : mieux promouvoir les sites pour doubler les recettes d’entrées d’ici 2016. Ranomafana ouvre le ban.

Des parcs autosuffisants

Des guides très renseignés et abondamment illustrés, tirés à 10 000 exemplaires et vendus 5 000 ariary, telle est la grande opération de communication que Madagascar National Parks (MNP) est en train de déployer pour être encore plus près de ses visiteurs. « Les recettes iront intégralement aux parcs, le but de ces guides officiels étant d’attirer davantage de touristes tant nationaux qu’étrangers »explique Herijaona Randriamanantenasoa, directeur général adjoint de l’association de droit privé qui gère depuis le début des années 90 la quinzaine de parcs nationaux éparpillés sur le territoire. « Ces parcs sont, au même titre que les réserves spéciales, les points vitaux de l’écotourisme à Madagascar »affirme-t-il.

La première brochure, déjà publiée, est celle de Ranomafana, au sud-ouest de l’île. En 24 pages, format facile à glisser dans la poche, le guide apporte une somme d’informations très pointues sur le site, les moyens d’y accéder, les populations riveraines, la faune et la flore, ainsi que les différentes activités du parc. « Ranomafana a été choisi pour commencer cette série, car c’est l’un des parcs les plus visités : 27 000 entrées contre 155 000 pour l’ensemble de nos parcs cette année. Il figure aussi au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. » Son grand atout, une biodiversité exceptionnellement élevée. 

Dans cette forêt humide de l’est, les espèces endémiques végétales et animales foisonnent littéralement « La moitié de nos recettes touristiques va au financement de projets de développement au bénéfice des populations locales », précise Herijaona Randriamanantenasoa. Côté financement, les parcs n’ont pas vocation à jouer les « éternels assistés à la merci de bailleurs de fonds ».

L’association incite donc les directeurs de parcs à trouver eux-mêmes des partenaires pour promouvoir leur site. « Ranomafana fut le premier à bouger en ce sens, c’est ce qui a amené la publication de leur guide en premier. » Parmi les partenaires, des opérateurs du privé (Airtel, Eau Vive), mais également des organismes de recherche comme le Centre ValBio ou la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar. « Actuellement, les recettes dues aux visiteurs ne couvrent que le quart des coûts de fonctionnement de nos 15 parcs, mais on espère passer à 50 % en 2016, grâce à des initiatives comme ces guides »explique Herijaona Randriamanantenasoa.

Les guides écrits en français et en anglais sont disponibles auprès des partenaires, mais également dans tous les parcs de l’association. Ils devraient aussi, dans un avenir proche, figurer dans les ambassades et offices nationaux du tourisme, ainsi que dans les salons. C’est dire l’enjeu.

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