Tous des paysans

Environ 80 % de la population malgache est constituée de travailleurs de la terre et, dans une moindre mesure, de la mer. Si l’agriculture est un moteur de développement, la sous-performance du secteur est cependant l’une des principales causes de la pauvreté actuelle à Madagascar. Interrogé par no comment® (p. 26), Pierrot Serge Randrianaritiana, coordinateur du programme de Développement des filières agricoles inclusives (Défis), reconnaît que les potentiels dans ce secteur sont largement sous-exploités. Le manque de textes législatifs, les faiblesses du système financier, les techniques agricoles archaïques… tout cela freine le développement, alors même que les organisations traditionnelles ne répondent plus aux besoins des agriculteurs face à l’évolution du marché. Face à ces problématiques, des stratégies nouvelles sont mises en oeuvre comme le développement du modèle d’entreprise dit de l’« agrégation agricole » qui vient de faire fait l’objet d’une loi, votée en juin dernier , qui encadre les relations entre les groupements de paysans, les « agrégés », et les opérateurs, ou « agrégateurs », ces derniers apportant aux premiers les financements, les intrants et les techniques de production. Tout un monde à réinventer, des partenariats nouveaux à installer afin de permettre aux paysans de devenir les véritables acteurs de leur développement. Et du nôtre.