Gwen Rakotovao : New York, New York !
6 juillet 2012 - CulturesNo Comment   //   1188 Views   //   N°: 30

Installée à New York depuis 2007, la jeune chorégraphe franco-malgache n’en finit pas de redécouvrir ses racines. L’occasion de spectacles où Madagascar n’est jamais loin… 

« Danser est ma passion la plus constante », confie Gwen Rakotovao, une danseuse chorégraphe franco-malgache qui évolue depuis 2007 dans les milieux artistiques new-yorkais. « Ce que j’aime, c’est le challenge, pousser les limites, qu’elles soient physiques ou mentales. » Comme de sortir un livre de photographies, intitulé Un voyage à Madagascar, histoire de rendre hommage à ses origines insulaires ! À 25 ans, la jeune femme est bien décidée à n’être jamais là où on l’attend…

Née en Normandie, elle a eu la chance de travailler en France avec des danseurs de renom comme Luc Moka. En 2003, elle rejoint Paris pour intégrer l’Ensemble Rick Odums, une école de danse spécialisée dans le Modern Jazz. De là, l’opportunité s’offre à elle de se perfectionner à New York à la prestigieuse école Alvin Ailey American Dance Theater. « New York me convient. Ici, les gens aiment la compétitivité et osent prendre des risques. La plupart des choses que j’ai faites à New York, je n’aurais pas pu les réaliser en France », estime-t-elle. Comme de composer une courte pièce musicale intitulée Au Clair de Lune. « Ici, il n’y a pas de cloisonnements entre les disciplines, comme en Europe. Si tu as envie de faire une chose, do it ! »

En 2009, elle rejoint la compagnie BodyStories-Teresa Fellion Dance dont elle devient la directrice associée. Au contact des plus grosses pointures de la danse américaine, comme Regina Nejman ou Brian Carey Chung, elle tire un très haut niveau de spécialisation dans des disciplines aussi différentes que le modern jazz, le hip-hop, voire les danses d’origine africaine. « Le terme qui définit le mieux mon travail est le contemporain. Un style à l’image de tout ce que j’ai appris », souligne-t-elle. Sans toutefois oublier ses racines profondes. En 2011, elle fonde The Gwen Rakotovao Company (GRC), dont la principale mission est de mieux faire connaître aux États-Unis la danse malgache. Pour la moyenne des Américains, Madagascar n’est en effet qu’un dessin animé peuplé de girafes, de lions et de rhinocéros… « Je trouve vraiment dommage que Madagascar ne soit pas plus connue. Sa culture millénaire a toute sa place dans le melting-pot culturel américain. » Démonstration en est faite à travers une pièce pour quatre danseuses intitulée Fomba malagasy (Tradition malgache) dont Gwen a réglé la chorégraphie.

Sur la Grande Île, elle prend également l’initiative de créer un programme de danse intitulé Masimihanta, destiné aux enfants pauvres et aux orphelins du Centre Ketsa, dans la commune d’Alakamisy-Fenoarivo. Ce qui lui donne l’idée de sortir en mars 2012 son Voyage à Madagascar. « Je me suis dit que ce serait merveilleux de partager l’aventure que j’ai vécue avec les enfants du Centre Ketsa et que ce serait aussi l’opportunité de monter une autre facette de Madagascar. » En pleine élaboration d’une nouvelle édition de Masimihanta qu’elle rapportera au pays dans quelques mois, Gwen Rakotovao reste l’artiste cosmopolite la plus passionnément malgache au sein de la Big Apple. 

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