Fanfares sans frontières
6 mai 2014 - AssociationsNo Comment   //   2284 Views   //   N°: 51

Le big band de la solidarité

Trois ans après les projets Octopus et  Babel Brass Band, Fanfares sans frontières remet le cap sur Madagascar. Le big band sera à Antsirabe le 21 avril pour huit semaines d’intervention pédagogique au profit de l’association Les Enfants du soleil. Explication des responsables depuis Katmandou, au Népal, où le groupe est présentement en tournée…

Bientôt de retour à Madagascar…

C’est une destination qu’on adore, nos actions ont toujours eu un excellent accueil ici. En 2011, on est venus dans le cadre du projet Octopus, qui nous avait également menés au Cambodge et au Népal. En 2013, on est revenus pour le projet  Babel Brass Band après avoir tourné en Equateur et au Cameroun. Cette année, on est là pour Ooga Chaka, une fanfare solidaire constituée de dix bénévoles. La démarche est toujours la même : partager notre passion de la #musique en animant des ateliers d’éveil musical auprès d’enfants défavorisés dans tous les pays que nous traversons. A Madagascar, on intervient plus précisément  en faveur  de l’association Les Enfants du Soleil, mais on est prêts à rencontrer d’autres acteurs associatifs, ne serait-ce que pour partager un après-midi musical ensemble.

 

Quels genres d’activités proposez-vous ?

On est très polyvalents dans tout ce qui se rapporte à la musique. On peut animer des ateliers de corporythme (percussions corporelles), de soundpainting (improvisations gestuelles), de chant, de danse ou encore de création d’instruments à partir de matériaux de récupération. A Antsirabe, on va se consacrer pendant huit semaines aux Enfants du soleil. C’est un temps suffisamment long pour réaliser un travail en profondeur avec eux. Travailler sur le rythme est très formateur quand on s’adresse à des gamins en grande précarité, qui ont toujours été livrés à eux-mêmes. C’est un langage qu’ils comprennent spontanément et par lequel ils sont capables de faire passer beaucoup de choses. C’est le but du grand spectacle qu’on proposera au public à l’usage de ces stages. On veut tout simplement leur réapprendre le plaisir du partage.

 

Pourquoi la musique ?

Parce qu’on est des musiciens plus que des éducateurs, même s’il y a parmi nous des psychologues ou des ingénieurs. On est là d’abord parce qu’on aime ça, au sens d’« amateurs », et qu’on croit en la valeur universelle et rassembleuse de la musique. Pour le côté fun, la fanfare Ooga Chaka est capable de jouer sur tous les registres, aussi bien du jazz, du funk que de l’afrobeat. On en donnera un aperçu en donnant un concert au #Kudeta, à Tana, en avril.

 

Les projets à venir ?

Un collectif fanfare issu du réseau Fanfare Sans Frontières sera là en même temps que nous, mais concentrée sur Fianarantsoa. Il y aura encore  très certainement deux, voire trois fanfares qui se rendront à Madagascar au cours de l’année 2014 pour initier des actions de solidarité de ce genre. Bref, ça va faire du bruit !

Propos recueillis par Henintsoa Mampionona

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