Erika Rakotomalala : La fibre environnementale
Lors de ses études en France, Erika Rakotomalala avait choisi de se spécialiser dans la gestion environnementale des écosystèmes et forêts tropicales avec, en arrière-pensée, l’idée d’apporter un jour ses compétences à son pays natal. Cette ambition est en cours de réalisation, depuis quelques mois, dans la région DIANA.
« Je suis, sûrement, davantage portée par la fibre environnementale que par la fibre nationaliste. » ainsi s’exprime cette jeune métisse hispano-malgache qui a vécu depuis l’âge de 13 ans en France et qui a déjà sillonné le monde. En Haïti, Equateur, Ethiopie et à Madagascar, elle a pu vérifier que ses parents avaient vu juste en cherchant à ce que leurs enfants « aient un bagage reconnu partout ».
« Je suis ravie de travailler actuellement au sein du Programme d’appui à la gestion de l’environnement (Page) de la Coopération allemande (GIZ) même s’il s’avère compliqué de convaincre une population rurale qui vit dans l’urgence du quotidien, de raisonner à long terme. J’ai, d’ailleurs, quelques difficultés à comprendre la résignation d’une population aux conditions de vie extrêmement difficiles et qui, malgré tout, garde l’espoir et le sourire. »
Le programme Page au sein duquel Erika Rakotomalala appuie la mise en application du cadre réglementaire en foresterie ainsi que les producteurs dans la commercialisation du « charbon vert » (charbon de bois issu de plans de reboisement), est suffisamment motivant du point de vue de ses impacts environnementaux et sociaux pour « envisager quelques nouvelles années à Madagascar jusqu’à ce que d’éventuelles autres opportunités sur la planète se présentent ».
Il est vrai que les latitudes au sein desquelles il est urgent d’agir pour la protection de l’environnement ne manquent pas à l’appel…
Texte et photo #RichardBohan
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