Eric Andriamanantsara : Mada autrement
4 février 2013 - MédiasNo Comment   //   1890 Views   //   N°: 37

Fondateur de la revue trimestrielle Madagascar Magazine, Éric Andriamanantsara se veut être un trait d’union entre son pays et tous les amoureux de la Grand Ile qui vivent à l’extérieur Son objectif : corriger les poncifs encore trop souvent véhiculés sur Madagascar.

Pourquoi Madagascar Magazine ?
La revue a été créée en France où je vis il y a tout juste 17 ans. Tout est parti du constat que les médias étrangers ne parlaient de Madagascar qu’en termes négatifs, soit pour évoquer les crises politiques, des catastrophes naturelles ou la pauvreté. Ce sont certes des réalités, mais Madagascar a des atouts autrement plus positifs à faire valoir. C’est l’objectif que nous nous sommes donné : faire la promotion de la Grande Île à l’extérieur et favoriser les échanges économiques, commerciaux, culturels et touristiques. Nous évitons tout sujet polémique et nous nous efforçons de favoriser les relations franco-malgaches : 

le magazine est ainsi exclusivement en français. J’ai créé la société de presse Les Éditions Mada en France spécifiquement pour Madagascar Magazine, même si elle oeuvre aussi dans le domaine de la communication (conception, réalisation et édition).

 

Quel lectorat ciblez-vous ?
Tous ceux qui depuis l’étranger s’intéressent à Madagascar : soit pour y avoir séjourné, soit parce qu’ils y ont des proches, mais aussi les touristes potentiels, les curieux. On pense à tort que la diaspora malgache constitue notre seul lectorat, en fait la grande majorité est constituée d’étrangers. On trouve d’anciens coopérants et touristes, des couples mixtes qui veulent faire connaître l’île à leur famille, des investisseurs qui veulent en apprendre plus sur la situation locale, des associations, des ONG…

Comment le distribuez-vous ?
En France, tout se fait par abonnement. À Madagascar, il est vendu dans les grandes surfaces, les kiosques et les librairies. Il est aussi disponible dans certains points de vente spécialisés en France, à Madagascar et dans l’océan Indien : l’Harmattan à Paris, le Bazar Be du Kremlin- Bicêtre. On peut également le trouver à la bibliothèque François Mitterrand, à la bibliothèque de la Francophonie à Paris et à celle de l’ONU à New York. Il est enfin disponible sur les vols d’Air Madagascar entre Paris et Tana.

Après presque deux décennies d’activité, quel bilan tirezvous de cette expérience ?
Au vu des crises qui se sont succédé dans le pays, il apparaît clair que lui consacrer un magazine est une entreprise difficile. Il faut affronter tous les préjugés touchant à ce qui est malgache. Mais nous avons continué et continuons toujours à y croire. La passion et la volonté nous poussent continuellement à avancer. Bien sûr, rien n’est acquis, il faut toujours continuer à se battre. À ce titre, j’ai été décoré Chevalier de l’Ordre national du mérite en 2006 par l’ancien ministre Alain Lambert, en présence de Jean Faure, président à l’époque du groupe Amitié France Madagascar.

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