Édouard Ramarolahy
Édouard Ramarolahy s’est d’abord taillé une jolie réputation dans l’illustration de cartes postales et de cartes de voeux, avant de s’attaquer à l’aquarelle sur toile. Peignant d’imagination, jamais d’après modèles, il s’inspire d’abord de ce qu’il voit au hasard de ses pérégrinations, scènes de vie citadines aussi bien que campagnardes, mais toujours typiquement malgaches. « Mes oeuvres sont originales, jamais de reproductions », préciset- il. Travailleur de la nuit, il peint surtout entre 18 h 30 et 3 heures du matin : « C’est le moment idéal, la concentration est meilleure et le calme ambiant aide à réfléchir. »
Sa technique repose de plus en plus sur l’utilisation de matières naturelles, comme ce tableau en écorce de bananier montrant des charrettes à zébus ou celui de ces trois femmes puisant de l’eau à la rivière, qui combine cendre, brique et terre. Tout cela est évidemment porteur de messages en faveur de l’environnement. « La nature nous donne énormément de ressources. Ici l’eau est la vie et il est normal pour un artiste de l’honorer au moyen de l’aquarelle… »
44 cm x 31 cm – aquarelles et terre.
« C’est un paysage typique qui reflète la beauté de notre pays malgré sa pauvreté. Ce mélange d’eau – ce qu’est au fond l’aquarelle – et de terre fonctionne comme 132 une alchimie naturelle… »
42 cm x 30 cm – cendre, brique et terre.
« Ce sont trois femmes qui puisent de l’eau à la rivière. Le mélange de cendre, de terre et de brique me permet d’obtenir cette couleur typique de nos paysages. »
50 cm x 29,5 cm – fait avec de l’écorce de banane.
« Des paysans rentrent à la pleine lune après une dure journée de travail. Cela illustre l’idée que tout ce qu’on fait doit être accompli avec acharnement pour satisfaire nos besoins et se faire plaisir après… »
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