Doany sacrés lieux !
1 avril 2016 - Archives Grand AngleNo Comment   //   8792 Views   //   N°: 75

Madagascar possède encore plusieurs lieux sacrés appelés doany, pouvant être des tombeaux, des sources ou une simple pierre. Les pratiquants, hommes et femmes de toutes catégories sociales viennent dans ces lieux de cultes pour faire des offrandes en tous genres (coqs, bonbons, rhum…) et demander des bénédictions, pour soigner des maladies ou faire des vœux. Avant chaque cérémonie, un rituel de purification doit être respecté à cause des nombreux fady (tabous). 

Rakotonjanahary Solo, président du fokontany de Tsarafaritra à Mandoto, près d’Antsirabe. Il demande la bénédiction au doany d’Andranomandevy durant l’Alakaosibe, le nouvel an malgache. Il pratique cela depuis 7 ans pour la protection de ses descendants et de sa richesse. Également pour être en bonne santé. 

Après la demande de bénédiction, il faut faire une offrande. Un coq vivant a été déposé à l’entrée du tombeau. Le guérisseur et le gardien du doany évoquent le Mama vao, quelques minutes après, le coq meurt. Après que son sang a été répandu, il est placé sur une stèle. 

L’accueil de la nouvelle année apporte joie et bonheur. On souhaite une excellente santé sous la grâce du Très Haut. 

Chaque doany possède son gardien ou sa gardienne car il existe plusieurs ancêtres à vénérer. 

En attendant l’eau bénite, très recherchée, le Tangalamena (autorité traditionnelle) gère les musiciens pour faire appel aux ancêtres et rassurer dans même temps ceux qui demandent des bénédictions. 

Chaque doany possède son fady (tabou) comme les oignons, le porc ou l’alcool. Mais certains pratiquants mélangent doany et foi chrétienne.

La guérison demande de la patience. Certaines personnes font appel aux tromba (esprits) pour éliminer le mal ! 

Photos : Arifidy Rafalimanana
Textes : #AinaZoRaberanto 

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